Dans les régions urbaines, ces taux d'occupation atteignent 15% en février, alors qu'ils étaient encore de 55% en février 2019, selon ce sondage. Les établissements des régions de montagne affichent cependant des chiffres supérieurs (50%, contre 57% en 2019) grâce aux bonnes conditions météorologiques et à l'ouverture des domaines skiables.
Clientèle suisse pas suffisante
Globalement, plus d'un tiers des établissements (36%), affichent des taux d'occupation de moins de 50%. "Cela montre que la clientèle suisse ne suffit pas à compenser l'absence des touristes étrangers", souligne la faîtière de la branche. En outre, le chiffre d'affaires des hôtels est plus touché que leur taux d'occupation en raison de la fermeture des restaurants pour les clients externes.
Deux tiers des hôtels ont subi sur le mois des pertes de chiffre d'affaires pouvant aller jusqu'à 250'000 francs et 11% des entreprises ont même eu un manque à gagner compris entre 250'000 et 500'000 francs. Dans l'hôtellerie urbaine, 11% des établissements affichent des pertes de 750'000 francs et plus en février.
Grosses pertes sur l'ensemble de la saison
Pour toute la saison hivernale, les hôtels suisses prévoient des pertes moyennes supérieures à un million de francs. Ce montant pourrait même dépasser 1,5 million dans l'hôtellerie urbaine. Au niveau du chiffre d'affaires, deux tiers des établissements enregistrent une baisse supérieure à 40% et pour près de 10% d'entre eux, celle-ci se situe entre 30 et 40%.
ats/oang
Perspectives mauvaises pour la saison d'été
Les perspectives ne sont pas meilleures pour la saison estivale à venir, prévient HotellerieSuisse.
Les taux d'occupation escomptés de juin à août ne devraient pas dépasser les 20 à 30%, alors que le taux était de 51% en moyenne à la même période de 2017 à 2019.
En ville, les réservations s'annoncent même "catastrophiques" (moins de 20%, contre 73% en moyenne entre 2017 et 2019).
Formation mise à mal
La pandémie de coronavirus met également à rude épreuve la formation professionnelle, relève le sondage.
Environ un cinquième des établissements formeront moins d'apprentis cette année qu'en 2019. Près de 30% des entreprises en zone urbaine ne peuvent en outre pas former de jeunes à cause de la crise.