Parallèlement, les importations de chocolat étranger ont augmenté, a indiqué lundi la faîtière Chocosuisse. Dans la période sous revue, la production a dévissé de plus de 10%, tandis que le chiffre d'affaires a dégringolé de 14,5%, à 1,53 milliard de francs, ce que la Fédération des fabricants suisses de chocolat (Chocosuisse) explique tant par le recul de la consommation intérieure que par celui des exportations.
Ces dernières ont perdu 11,5% de leur volume l'année dernière pour s'établir à 126'000 tonnes et 13,9% de leur chiffre d'affaires, alors que les ventes à l'étranger représentent 70% du total, soit le débouché principal de cette industrie. L'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, le Canada et les Etats-Unis constituent les cinq premiers marchés.
Chocolat suisse prétérité
Pour la première fois depuis 1982, la consommation par habitant s'est inscrite en dessous des 10 kg, à 9,9 kg. Une désaffection qui s'est faite au détriment du chocolat fabriqué en Suisse (-6,9% en volume), car les ventes de chocolat étranger ont progressé de 1,8%, avec une part des importations qui est passée de 41% à 43% en 2020.
Le phénomène semble s'accentuer: en 2017 une fabrique de chocolat avait délocalisé sa production vers la France et l'année dernière une autre fabrique a dû fermer ses portes.
Coût des matières premières
La faîtière évoque un contexte politique difficile car certaines matières premières coûtent deux fois plus cher en Suisse qu'à l'étranger. En effet, "l'entérinement d'un droit de douane minimal pour le sucre, tel que le requièrent les fabricants de sucre, fait planer la menace d'un nouveau renchérissement de cette matière première, ce qui affaiblirait encore la Suisse en tant que lieu de fabrication", avertit Chocosuisse.
ats/jpr