En outre, aucune n'est dirigée par une directrice générale. En comparaison internationale, la Suisse est loin de briller en la matière. Dans l'ensemble, les 20 sociétés cotées sur l'indice phare de la Bourse suisse comptent 13% de cadres dans leurs directions générales, un pourcentage en modeste hausse d'un point de pourcentage comparé à 2020, a indiqué mardi dans une étude le cabinet de recrutement de cadres dirigeants Russell Reynolds. Parmi ces entreprises, aucune n'a attribué le poste de directeur général à une femme et seule une société compte une directrice financière.
Pas conforme à la loi
Les grands groupes helvétiques sont donc encore loin de se conformer à la législation, entrée en vigueur cette année, et qui prévoit pour les sociétés cotées d'au moins 250 employés une part de 30% de femmes dans les conseils d'administration et de 20% dans les directions.
Parmi les sociétés vertueuses se trouvent sept entreprises à dépasser la barre des 20%, avec en tête Credit Suisse (27%), Lonza (25%) et Zurich Insurance (25%). Le gros du peloton évolue entre une part de 8% (Swiss Re) et 17% (Nestlé). Les mauvais élèves ne comptant aucune femme au sein de leur direction sont Swisscom, Swiss Life, SGS, Richemont, Geberit et Alcon, selon l'étude.
Les auteurs de l'étude ont relevé qu'aucune des cadres féminines nouvellement nommées n'est de nationalité suisse.
Bond en avant
Les sociétés inscrites sur l'indice élargi SMIM ont pour leur part effectué un bond en avant, passant d'une part de 7,8% en 2020 à 12,6% cette année.
Temenos, avec un pourcentage de 36%, Ems-Chemie (25%) et Logitech (25%) sont les sociétés les plus vertueuses en matière de féminisation des directions, alors que SIG Combibloc, Cembra Money Bank ou encore Flughafen Zurich misent sur des direction entièrement masculines.
ats/jpr
La Suisse mauvaise élève
En comparaison internationale, la Suisse figure au fond du classement, à l'opposé de pays plus vertueux comme la Norvège qui affiche une part de 29,6% de femmes aux directions de leurs grandes entreprises, ainsi que le Royaume-Uni (25,7%) et la Suède (25,4%). L'Italie (13,1%) et l'Allemagne (11,4%) font également partie des mauvais élèves en la matière.