La Comco ouvre une enquête contre ETA
La Comco ouvre une enquête contre ETA Manufacture Horlogère Suisse, le fabricant de mouvements horlogers appartenant à Swatch Group, pour vérifier s'il bénéficie d'une position dominante sur le marché et s'il en abuse.
ETA Manufacture Horlogère Suisse a annoncé pour l'an prochain
des hausses de prix à ses clients, ainsi que des changements dans
les conditions de paiement. La Commission de la concurrence (Comco)
a reçu plusieurs plaintes à ce sujet, a-t-elle indiqué mardi.
Interrogé par la TSR, Nick Hayek, président de la direction
générale de Swatch Group, a justifié la hausse des prix par
l'augmentation des coûts notamment de l'électricité (voir
la vidéo de l'interview).
Déjà en 2002
Ce n'est pas la première fois qu'ETA est dans le collimateur de
la Comco. Un conflit avait éclaté en 2002 entre la société et ses
clients. ETA avait annoncé la cessation des livraisons d'ébauches
(pièces détachées) d'horlogerie aux sous-traitants dès la fin 2005,
ce qui avait entraîné une plainte.
Comme la société de Swatch Group était le seul fournisseur pour
beaucoup d'entreprises, celles-ci craignaient de devoir mettre la
clé sous le paillasson, faute de mouvements à assembler. L'enquête
s'était achevée par un accord à l'amiable en 2004.
ats/cht
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Position dominante
L'enquête de 2002 (voir article principal) avait montré qu'ETA était en position dominante sur le marché des ébauches mécaniques produites en Suisse. La réduction et la cessation des livraisons a donc été considérée comme un «refus illicite d'entretenir des relations commerciales».
ETA a dû continuer à livrer des ébauches pendant quelques années de plus. Elle a réduit ses livraisons par paliers à partir de 2008.
Au final, cette affaire a donné lieu à toute une redistribution des cartes dans la production d'ébauches et de mouvements d'horlogerie, fabricants et clients du secteur ne pouvant plus compter sur leur fournisseur principal.