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L'immobilier logistique est en passe de devenir un nouvel eldorado

Un centre logistique de Digitec Galaxus à Wohlen. [Keystone - Valentin Flauraud]
Boom immobilier dans le secteur de la logistique / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2021
La Suisse manque d'entrepôts et de centres de distribution modernes et cette situation s'est encore aggravée avec la pandémie. Le succès des commandes en ligne a renforcé les besoins, selon une étude publiée mardi par Credit Suisse.

Les surfaces dédiées au commerce de détail, les hôtels, ainsi que les bureaux souffrent. Mais l'immobilier logistique s'inscrit, lui, totalement à contre-courant. Il est en plein boom et les prix grimpent.

Le commerce en ligne a en effet besoin de très grandes surfaces - trois fois plus importantes que pour le commerce de détail classique. Car il faut aussi des espaces pour la préparation des commandes ou encore le traitement des retours.

Difficultés à se développer

Or, l'offre reste très limitée en Suisse. "On a une certaine pénurie de terrains et d'emplacements adaptés à ce genre d'usage", relève Sara Carnazzi Weber, économiste chez Credit Suisse, mercredi dans La Matinale. "Et beaucoup de développements, surtout de grande taille, se heurtent à des oppositions, des difficultés, dans les communes où ils veulent se développer, et donc avancent plutôt lentement".

Les investisseurs avaient jusqu'à maintenant boudé l'immobilier logistique en Suisse. Mais les choses changent, grâce justement à la bonne santé du commerce en ligne pendant la crise.

Un secteur relativement résilient

"Pendant cette période, ces entreprises-là ont continué à payer leur loyer, ce qui n'est de loin pas le cas de toutes les sociétés", souligne Pierre Jacquot, responsable de l'activité immobilier au sein du groupe Edmond de Rothschild. "Il y a peu d'offres par rapport à la demande et c'est une classe d'actifs relativement résiliente, qui paie son loyer même dans les périodes difficiles".

Les prix vont donc sans doute continuer à augmenter à l'avenir. La demande n'est pas près de se tarir, alors que les biens vont rester rares sur le marché.

Cléa Favre/oang

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