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La croissance suisse s'est maintenue en 07

La crise des crédits américains n'a pas pesé sur le PIB helvétique.
La crise des crédits américains n'a pas pesé sur le PIB helvétique.
La croissance de l'économie suisse n'a pas vraiment souffert en 2007 de la crise des subprimes américains. Selon les premières estimations, le PIB réel, soit corrigé de l'inflation, a progressé de 3,3% à 512,1 milliards de francs.

Jusqu'ici, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) estimait sa
croissance à 3,1%. En 2006, la progression avait été de 3,4% (5,2%
à prix courants).

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) l'an dernier tient
à la forte augmentation de la valeur ajoutée dans les services
financiers et les branches exportatrices, a relevé vendredi
l'Office fédéral de la statistique
(OFS) dans son commentaire. Les intermédiaires financiers, en
particulier les banques, ont obtenu d'excellents résultats malgré
la crise des subprimes qui a débuté en été 2007.

Pas d'influence en Suisse

Le PIB correspond à une estimation de la valeur ajoutée générée
par les unités de services ou de production établies sur le
territoire national, a rappelé l'OFS. Les activités liées aux
subprimes n'ont ainsi aucun impact direct sur la valeur ajoutée des
intermédiaires financiers établis en Suisse.



S'agissant du PIB, le solde positif du commerce extérieur
(exportations moins importations) s'est accru de 21,8% en 2007 en
termes réels. Selon l'OFS, la conjoncture économique mondiale a
profité en particulier à la chimie, à l'industrie des instruments
de précision et des machines, ainsi qu'à l'horlogerie.

Demande intérieure en hausse

La demande intérieure finale a aussi fortement augmenté en 2007.
Les dépenses de consommation des ménages et des institutions sans
but lucratif au service des ménages (ISBLSM), ainsi que les
investissements en biens d'équipement et dans la construction ont
ainsi progressé globalement de 2,5%.



Les dépenses de consommation finale des ménages, qui représentent
près des deux-tiers du PIB, ont progressé de 2,1%. Il s'agit de la
plus forte hausse depuis 2001 dans un secteur qui ne subit pas en
général de variations de forte amplitude, en raison de l'importance
des dépenses incompressibles (santé, loyer).



En revanche, les investissements dans la construction ont marqué
un ralentissement pour la deuxième année consécutive (-1,5% aux
prix de 2006). La construction de logements se porte toutefois bien (voir
ci-contre)
.



ats/ap/cab

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Plus de logements construits

Après un recul en début d'année, le nombre de nouveaux logements construits en Suissse est reparti à la hausse au 2e trimestre.

Au total, 10'710 logements ont été édifiés (+6%) et 60'570 foyers étaient en construction (-2%), a indiqué l'Office fédéral de la statistique.

Le nombre de nouveaux logements a augmenté dans les petites communes, mais a diminué dans les agglomérations des cinq plus grandes cités de Suisse (-6,6%).

Les tassements les plus importants ont été observés à Lausanne (-50,9%), Berne (-24,9%) et Genève (-6,6%). En revanche, Bâle a affiché un bond de 22,3% et Zurich un gain de 4,9%.

Radiographie de l'emploi sur 5 ans

L'emploi a fortement progressé entre juin 2002 et juin 2007, selon les indicateurs du marché du travail 2008 publiés vendredi par l'Office fédéral de la statistique.

En cinq ans, un gain de 229'000 actifs occupés a été enregistré (+5,5%).

Entre juin 2002 et 2005, le taux de sans-emploi était passé de 2,9% à 4,4%.

Quant aux salaires, ils ont progressé de 2,8% en termes réels durant la période sous revue. Le taux de croissance a faibli entre 2002 et 2004, pour atteindre une valeur négative en 2005 (-0,2%). Après une quasi stagnation en 2006, ils ont recommencé à progresser en 2007.