"Dans les cinq prochaines années, les prix de l'électricité vont
augmenter de 50% à 100%", a déclaré le président ad intérim du
conseil d'administration de la société nationale de réseau
électrique, Hans Schweickardt dans un entretien accordé au journal
" Sonntag ".
Et ils augmenteront encore avec le libre choix du fournisseur
pour les ménages en 2014. La hausse globale des prix de l'énergie
est en cause ainsi que des dépenses administratives liées à la
libéralisation.
Libéraliser à tout prix
Ce sera en particulier le cas pour les entreprises électriques
locales si, comme prévu, les ménages pourront choisir librement
leur fournisseur de courant, estime Hans Schweickardt dans les
colonnes du journal dominical "Sonntag". Ce qui ne l'empêche pas
d'appeler les politiques à ne pas céder maintenant à la panique et
à poursuivre la libéralisation décidée.
Ce dernier ne comprend pas ceux qui demandent de suspendre la loi
sur l'approvisionnement en électricité. "Geler les tarifs à leur
niveau actuel serait catastrophique". La Suisse se retrouverait
alors dans la même situation que la Californie: sans base
financière saine, la branche investit moins dans les
infrastructures et le risque de "blackout" augmente.
ats/ap/jeh
Valse de têtes et cumul de casquettes
Egalement président du conseil d'administration du groupe Energie Ouest Suisse (EOS), Hans Schweickardt précise qu'il veut quitter sa fonction à Swissgrid le plus vite possible.
Il a remplacé à la mi-mai Konrad Peter, qui a démissionné avec effet immédiat pour raisons de santé.
Un successeur définitif devrait être présenté dans les deux prochains mois.
Libéralisation totale en question
Pour le président de la Commission fédérale de l'électricité (ElCom), Carlo Schmid, le renchérissement serait encore plus important en cas de libéralisation totale.
Dans la "Südostschweiz am Sonntag", Carlo Schmid explique qu'il y a une contradiction entre le fait de critiquer à la fois la hausse des prix et une demi-libéralisation.
"Ceux qui veulent une libéralisation complète doivent se rendre compte que, dans les conditions actuelles, les prix augmenteraient encore davantage".