Au cours d'une rencontre avec les syndicats, l'administrateur
délégué de la Compagnie Aérienne Italienne (CAI) qui doit reprendre
les actifs rentables d'Alitalia pour relancer la compagnie, Rocco
Sabelli, a évoqué un contrat de travail unique pour tous les
salariés, comportant de "nombreux éléments de changement par
rapport au passé".
Les syndicats ANPAC et Unione Piloti (UP) pour les pilotes,
ANPAV, AVIA et SDL pour les hôtesses et les stewards ont rejeté
cette proposition. Cela est "irrecevable car les pilotes en
sortiront massacrés. Il faut une profonde réflexion de la part de
la CAI et un effort sérieux si on veut arriver à une solution
positive qui pour le moment apparaît bien loin", a réagi le
président de l'UP, Massimo Notaro, cité par l'agence Ansa.
Un contrat unique qui fâche
"Le changement par rapport au passé ne peut pas se traduire par
la mort des travailleurs. La CAI a le droit de mettre au point le
plan industriel mais le contrat national se négocie avec le
syndicat. Nous attendons de pouvoir améliorer un plan qui pour
l'heure nie la spécificité et le professionnalisme", a commenté de
son côté Roberto Panella, secrétaire Transports du syndicat
UGL.
afp/jeh
Le temps presse
Le commissaire extraordinaire Augusto Fantozzi, nommé par le gouvernement a donné jusqu'à jeudi aux syndicats pour négocier, notamment sur le nombre de suppressions d'emplois qui devrait se monter à 3250.
Alitalia a été placée par le gouvernement italien sous administration extraordinaire afin d'éviter la faillite et d'ouvrir la voie à la création d'une nouvelle compagnie.
Augusto Fantozzi a demandé aux syndicats de conclure les négociations sur les suppressions d'emplois d'ici à jeudi prochain car l'argent disponible dans les caisses d'Alitalia ne pourra durer que jusqu'à fin septembre.