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La banque Lehman Brothers en péril aux USA

Lehman Brothers est la denière victime en date de la crise financière.
Lehman Brothers est la denière victime en date de la crise financière.
Le Trésor et la banque centrale américains ont pris en main le dossier Lehman Brothers et conduisent des négociations avec des investisseurs privés pour aboutir d'ici la fin du week-end à une reprise de la banque d'affaires, selon la presse.

Les détails de l'opération sont loin d'être finalisés, mais
l'objectif est d'arriver à un accord dimanche soir, avant
l'ouverture des marchés asiatiques, soulignent les quotidiens
Washington Post et le Wall Street Journal .

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du Trésor n'a pas voulu commenter ces
informations, se contentant de dire que le ministère "surveillait
attentivement les marchés et était en contact régulier avec les
acteurs du marché".

Dégringolade boursière

Le temps presse: la plus petite des banques d'affaires de Wall
Street a vu son cours dévisser de 41,79% jeudi, pour tomber à 4,22
dollars, faute d'avoir su convaincre le marché de sa capacité à
survivre seul. Lehman Brothers ne vaut plus que 3 milliards de
dollars en Bourse et le marché doute de la capacité de
l'établissement à poursuivre normalement ses activités sur un
marché où la confiance joue un rôle crucial.



Son action a perdu 74% depuis le début de la semaine, en dépit de
la présentation mercredi d'un plan de restructuration prévoyant le
transfert d'une grosse partie de ses actifs dans l'immobilier à une
société indépendante et la vente d'une participation majoritaire de
sa division de gestion d'actifs.

Rachat en vue

Face aux difficultés, le patron de Lehman Brothers, Richard
Fuld, s'est résigné à voir son groupe perdre son indépendance et a
contacté plusieurs investisseurs potentiels. Richard Fuld avait
déjà laissé entendre dès mercredi qu'il pourrait accepter de voir
la fin des 158 années d'indépendance de son groupe.



Les médias citent le plus souvent parmi les repreneurs la première
banque américaine, Bank of America, mais celle-ci doit encore mener
à bien la délicate intégration du spécialiste du crédit
hypothécaire Countrywide.



Parmi les nombreux établissements étrangers évoqués, seule la
piste du britannique Barclays semble avoir conservé une certaine
crédibilité. Des fonds d'investissement pourraient également être
intéressés, mais une telle solution ferait tiquer la Réserve
fédérale, selon le New York Times.



afp/cab

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Quelles garanties de l'Etat?

Au coeur du débat, figurent les garanties que les pouvoirs publics pourraient apporter à un éventuel repreneur, face aux éventuelles mauvaises surprises que pourrait receler le bilan de Lehman Brothers.

Lorsque le Trésor et la Réserve fédérale avaient orchestré en mars la reprise d'une autre banque d'affaires en difficulté, Bear Stearns, par JPMorgan, la banque centrale avait accepté de financer l'opération à hauteur de 30 milliards de dollars.

Selon le Wall Street Journal, les pouvoirs publics ne sont toutefois pas disposés cette fois-ci à faire un geste similaire.

D'autant qu'il y a moins d'une semaine, le Trésor avait dû s'engager à verser jusqu'à 200 milliards de dollars pour garantir la poursuite du fonctionnement, sous tutelle de l'Etat, des organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac.