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AVS/AI: merci aux travailleurs de l'UE!

Yves Rossier, directeur de l'Office Fédéral des Assurances Sociales.
Yves Rossier se réjouit que l'AVS aille si bien actuellement.
Grâce aux travailleurs de l'Union européenne, l'AVS va bien actuellement. Ce personnel est une «bénédiction» pour toutes les assurances sociales et pas seulement pour l'AVS, a déclaré Yves Rossier, directeur de l'OFAS.

Yves Rossier s'exprimait dans une interview parue dans la «NZZ am Sonntag». Il existe une constante dans l'AVS: les dépenses augmentent en raison du vieillissement de la population et les recettes sont très dépendantes de la conjoncture, a ajouté le directeur de l'Office fédéral des assurances sociales.

Ce dernier se réjouit que l'AVS et les assurances sociales dans l'ensemble aillent si bien actuellement. Depuis une année par exemple, les citoyens européens paient plus de montants pour l'assurance invalidité (AI) qu'ils n'en retirent de rentes. Jusque-là, la proportion était inversée. De manière générale, le nombre de travailleurs européens qui touchent une rente AI a fortement reculé par rapport aux Suisses.

Flexibilisation

Yves Rossier reconnaît toutefois que le système de l'AVS avec une rente calculée de manière uniforme est toujours moins actuel. Une flexibilisation est nécessaire pour permettre de se retirer progressivement du marché du travail. Cette situation est prévue dans la 11e révision de l'AVS (voir ci-contre) avec l'introduction de demi-rentes. La flexibilisation devrait se poursuivre avec la 12e révision de l'AVS.

«Dans la fixation d'une rente, on pourrait tenir compte de l'évolution démographique et économique, de la pénibilité du travail ou du nombre d'années de cotisations», a précisé Yves Rossier.

Le directeur de l'OFAS ne peut pas se représenter une réforme de l'AVS sans moyens supplémentaires. «A la politique de trouver la juste clé». Selon lui, une hausse de la TVA est davantage souhaitable qu'un ponctionnement supplémentaire du travail.

agences/cht

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Retraite flexible soumise au peuple en novembre

Le 30 novembre, le peuple est invité à se prononcer sur une initiative de l'Union syndicale suisse qui demande l'introduction d'une retraite flexible. Le texte prévoit que les travailleurs qui ne disposent pas d'un salaire annuel supérieur à 119'340 francs puissent partir à la retraite dès l'âge de 62 ans sans subir une baisse de leur rente.

Cette idée de retraite flexible est déjà discutée depuis plusieurs mois. Mais les parlementaires ont jusqu'à présent refusé d'allouer des fonds pour favoriser ce système. Le Conseil fédéral et la droite sont opposés à cette initiative. Ils la considèrent trop chère et incompatible avec les tendances qui se dessinent actuellement en Europe en matière d'âge de la retraite.

A Berne, une 11e révision bis de l'AVS est entre les mains du Parlement. Le Conseil national a opté pour un régime sec, avec la rente à 65 ans pour les femmes, aucun moyen pour faciliter la retraite anticipée des personnes de conditions modestes et des économies à hauteur de 800 millions par an. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.