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Crise financière: Doris Leuthard rassurante

Doris Leuthard reste la ministre préférée des Suisses.
Doris Leuthard ne craint ni pour UBS, ni pour la Suisse.
Après le ministre des finances Hans-Rudolf Merz, la ministre de l'économie Doris Leuthard se veut à son tour rassurante quant aux perspectives de survie d'UBS, frappée de plein fouet par la crise financière aux Etats-Unis.

La banque ne coulera pas, car elle a pris les bonnes mesures et
le capital propre a été amélioré, explique mercredi la conseillère
fédérale dans un entretien au journal alémanique "Blick". Embarquée
dans la spirale financière américaine ,
l'action UBS a chuté de 17,2% mardi, à 16,64 francs, marquant un
nouveau plus bas historique à 15,18 francs. Le titre avait perdu
près de 15% lundi.

La nouvelle donne du système salarial aura aussi des effets
positifs. Les incitations erronées en faveur des managers devaient
être corrigées. Doris Leuthard s'est aussi déclarée optimiste
concernant la conjoncture en Suisse. "Nous ne voyons aucun indice
d'une récession", a-t-elle affirmé.

Nouveaux débouchés

De nouveaux accords de libre-échange avec des pays comme le
Japon, l'Inde, l'Indonésie et la Malaisie permettraient à
l'économie suisse d'être plus indépendante des Etats-Unis. Cela
aiderait aussi à compenser les pertes subies sur les marchés
américains.



En dépit du séisme qui secoue les marchés financiers, l'ancien
patron du Credit Suisse, Oswald Grübel, fait également preuve de
confiance. Dans une interview publiée mercredi dans la
"Handelszeitung", il estime que le système a corrigé ses erreurs et
n'est plus menacé.

Pas d'autres faillites

Oswald Grübel n'attend pas d'autre
faillite, après celle de Lehman Brothers. Et si des caisses
d'épargne, comme Washington Mutual, devaient déposer le bilan, cela
n'affecterait pas le secteur bancaire dans son ensemble.



Evoquant la tempête qu'essuient actuellement les bourses de la
planète, Oswald Grübel se montre également optimiste, jugeant que
cette période de grosses incertitudes devrait bientôt arriver à son
terme. L'ex-patron du numéro deux bancaire helvétique table même
sur une légère embellie d'ici la fin de l'année.



Se penchant sur la situation du Credit Suisse et de l'UBS, Oswald
Grübel affirme que les deux établissements sont "très bien
capitalisés". Ils n'ont pas besoin de nouvelle injection de fonds.
Contrairement à Lehman Brothers et Merrill Lynch, l'UBS a procédé à
temps à une augmentation de capital.



ap/ats/cab

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Lehman Brothers: impact limité en Suisse

La faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers devrait également affecter les comptes de Zurich Financial Services (ZFS) et de Swiss Re.

La déconfiture menace des obligations de ZFS à hauteur de 250 millions de dollars (278,5 millions de francs).

Cette exposition est cependant minime par rapport au total des actifs, qui s'élèvent à près de 200 milliards de dollars, ce qui représente un peu plus de 0,1%.

Dans un communiqué publié mercredi également, le réassureur Swiss Re a estimé que son exposition à Lehman Brothers s'élevait à environ 50 millions de francs et celle à AIG à quelque 200 millions de francs.

Mardi soir, l'UBS a indiqué que la faillite de Lehman Brothers pèserait pour moins de 300 millions de dollars.

La bourse suisse reprend des couleurs

A 12h00, le SMI, l'indice des valeurs vedettes, gagnait 1,14%.

Les financières étaient les grandes gagnantes.

Fortement malmenées les jours précédents, l'actions UBS bondissait de 6,19%.

Credit Suisse prenait 2,29%, Swiss Re 6,11% et Zurich Financial Services 4,47%