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USA: sortir de la crise à coup de milliards

Henry Paulson propose un remède de cheval pour le système financier.
Pour Henry Paulson, l'heure n'est plus à la demi-mesure.
Le plan de l'administration Bush pour combattre la crise financière pourrait coûter 700 milliards de dollars et s'étaler sur deux ans, affirment samedi des médias américains, s'appuyant sur un document envoyé au Congrès.

Ce document de trois pages précise que le Trésor aurait toute autorité pour
racheter jusqu'à 700 milliards de dollars notamment d'actifs
immobiliers aux institutions financières pendant deux ans, selon
plusieurs médias.

Selon ce plan, publié sur le site internet du New York Times , le gouvernement demandera au
Congrès l'autorisation de porter le plafond de la dette fédérale à
11,3 mille milliards de dollars.

Problème "massif"

Les commissions spécialisées du Sénat et de la Chambre des
représentants seront informées dans le courant de la journée des
détails du projet de loi, sur lequel le Congrès sera amené à se
prononcer sans doute dès le début de la semaine prochaine, a
affirmé le sénateur démocrate Chris Dodd, président de la
commission bancaire du Sénat.



George W. Bush a expliqué samedi matin que ce plan était "massif
car le problème est massif", lors d'une allocution dans les jardins
de la Maison Blanche. La crise financière a créé "un risque
systémique important, et cela nécessitait une réponse forte, et le
Congrès le comprend", a affirmé le président américain.



Ce plan "réclame que nous engagions un montant important sur les
dollars des contribuables", a-t-il dit. "Mais je suis convaincu que
cette approche audacieuse coûtera beaucoup moins aux familles
américaines que l'alternative", a-t-il affirmé, brandissant la
menace de suppressions d'emplois "massives", de poursuite de la
dégradation du marché immobilier et de tarissement des prêts à la
consommation.



agences/jeh/dk

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La Confédération perd un milliard de francs

L'impact de la crise financière entraînera bien une diminution de recettes d'un milliard de francs pour les caisses de la Confédération en 2008, estime Hans-Rudolf Merz.

Le conseiller fédéral mentionne, dans une interview parue samedi dans la "Neue Zürcher Zeitung", trois sources de financement affectées par le phénomène qui touche banques et assureurs: recul de l'impôt sur les bénéfices, baisse des entrées provenant du droit de timbre et contraction du produit de l'impôt anticipé.

Selon lui, la diminution des recettes fiscales issues des grandes banques est en partie compensée par le dynamisme dans d'autres activités du secteur des services.

Spectaculaire rebond boursier

Les indices ont été dopés vendredi par la flambée des valeurs financières, massacrées ces derniers jours et dorénavant renforcées par un retour de confiance après l'annonce du plan de sauvetage américain.

Le SMI de la Bourse suisse a pris 6,07%. A Paris, le CAC-40 a fini sur une envolée historique de 9,27%. Même cas de figure à Londres, où l'indice FTSE-100 a gagné 8,84%. La Bourse de Francfort, première place financière d'Europe, a pris 5,56%.

Records de gains en une séance également à Madrid (+8,71%) et Milan (+8,62%). L'AEX d'Amsterdam a pris 8,58%. Les Bourses nordiques ont également enregistré des hausses hors normes: Helsinki a bondi de 9,73%, Stockholm de 8,24%, Oslo de 8,86% et Copenhague de 6,81%.

La Bourse de New York a également clôturé en forte hausse vendredi, terminant en fanfare une semaine pleine de rebondissements, stimulée par le rebond des valeurs financières: le Dow Jones a repris 3,35%, le Nasdaq 3,40% et le Standard & Poor's 500, référence des gérants de fonds, 4,00%.