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Crise financière: morosité boursière

AIG, en mains fédérales, est notamment visé par l'enquête du FBI.
AIG, en mains fédérales, est notamment visé par l'enquête du FBI.
Les principales places financières européennes, sceptiques quant à la réussite du plan de sauvetage américain, étaient moroses mercredi. Le FBI a quant à lui lancé une enquête pour fraude à l'encontre de 26 entreprises de Wall Street.

Les bourses asiatiques, pour leur part, ont clôturé dans un vert
très pâle. "On continue à assister à des séances de yoyo", a
commenté Richard Herring, de l'agence de courtage australienne
Burrell Stockbroking. (voir ci-contre)

Plan de sauvetage critiqué

Confortant les doutes des marchés, les commentaires critiques de
parlementaires américains se sont multipliés mardi contre le plan
gouvernemental, jugé imprécis, le président démocrate de la
commission bancaire du Sénat Chris Dodd allant jusqu'à le déclarer
"inacceptable" en l'état.



Les investisseurs seront donc attentifs, mercredi, aux nouvelles
auditions devant la Chambre des représentants américaine du
président de la Fed Ben Bernanke et du secrétaire au Trésor Henry
Paulson, entendus sur la situation des marchés financiers
américains.

Enquête du FBI

Les doutes des investisseurs quant à la réussite du plan de
sauvetage de Wall Street concocté par le Trésor américain et la Fed
ont été renforcés par l'annonce d'une enquête de la police fédérale
américaine ( FBI )
pour fraude à l'encontre des géants américains de la finance Lehman
Brothers, AIG, Fannie Mae et Freddie Mac, selon la chaîne
américaine CNN.



Cette enquête, qui viserait 26 entreprises de Wall Street, a pour
objectif, selon CNN, de déterminer si les dirigeants de ces
entreprises ont eu une quelconque responsabilité dans le sort
funeste des institutions financières ces dernières semaines, via
une "désinformation" des investisseurs.

Warren Buffett investit

Les marchés, hésitants en Asie, qui ont également appris que
l'investisseur américain Warren Buffett allait investir 5 milliards
de dollars dans Goldman Sachs, restent sceptiques face au plan de
l'administration Bush, qui prévoit de débloquer 700 milliards de
dollars afin d'éponger les créances douteuses accumulées par les
banques dans l'immobilier.



Le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke a
pourtant averti mardi qu'un retard du Congrès dans l'adoption de la
législation nécessaire au sauvetage des banques du pays aurait des
"conséquences très sérieuses" pour les marchés et l'économie
américains.



agences/dk/jeh

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Morosité boursière

Après avoir ouvert en hausse, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,61% à Paris. Le Footsie cédait quant à lui 0,79% à Londres et le Dax perdait 0,26% à Francfort.

Seul le RTS de la Bourse de Moscou était franchement dans le vert mercredi, sur une progression de 3,40% à la clôture.

L'Eurostoxx 50 a terminé en baisse (0,47%) tout comme la quasi totalité des indices européens.

En baisse à la mi-séance, la Bourse de Tokyo a inversé la tendance à la clôture, l'indice Nikkei terminant en hausse de 0,20% dans un marché indécis, certaines valeurs financières japonaises flambant cependant grâce à la reprise d'actifs de Wall Street.

La Bourse de Shanghai a signé de son côté une progression de 0,70%.

Accord définitif entre AIG et la Fed

AIG a annoncé mardi avoir signé avec la Réserve fédérale américaine (Fed) un accord définitif précisant les modalités de la facilité de crédit permanent de 85 milliards de dollars que lui consent celle-ci afin de lui éviter de déposer son bilan.

Cet accord confirme les grandes lignes du plan de sauvetage de l'assureur annoncé il y a une semaine par la banque centrale américaine afin d'éviter une crise financière planétaire. Il entraîne, chose inouïe en Amérique, la nationalisation de fait d'AIG, naguère encore premier groupe d'assurances au monde.

L'accord a été signé avec la Banque de réserve fédérale de New York, intermédiaire traditionnel entre la Fed et les marchés financiers, indique AIG dans un communiqué. Aux termes de l'accord, l'Etat américain recevra 79,9% du capital d'AIG en échange de son soutien.

Comme cela avait été annoncé, les intérêts du prêt accordé par la Fed sont très élevés (calculés sur la base du taux interbancaire offert à Londres (Libor) à trois mois plus 8,5%) de manière qu'AIG soit incité à rembourser rapidement le capital, notamment "par la vente de certains actifs".