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Fort rebond des bourses européennes

La salle des marchés, poumon des transactions
Les marchés financiers européens sont repartis dans le vert.
Les marchés boursiers européens ont fini en nette hausse jeudi dans l'espoir d'une adoption rapide du plan de sauvetage du secteur bancaire par le Congrès américain, ce qui était jugé possible dès jeudi soir par la Maison Blanche.

La Bourse suisse a terminé en nette hausse jeudi. L'indice SMI
(Swiss Market Index) de ses principales valeurs a clôturé en
gagnant 2,44% à 6945,49 points.

Après trois séances de recul, Paris a ainsi gagné 2,73%,
l'indice CAC 40 terminant à 4.226,81 points. Londres et Francfort
ont fini tous deux en hausse de 1,99%. L'Eurostoxx 50 progressait
de 2,80%. A Wall Street, vers 16H00 GMT (18H00 heure de Paris), le
Dow Jones gagnait 2,02%.



Les autres places européennes étaient également toutes en nette
hausse: Madrid gagnait 2,93%, Stockholm 2,47% et Milan 2,39%.
Focalisés sur la crise financière, les marchés ont ignoré une série
de mauvaises nouvelles.

Des doutes en Asie

En Asie, la majorité des Bourses avait en revanche perdu un peu
de terrain jeudi matin. Tokyo a ainsi cédé 0,90% et Hong Kong
0,15%. A Tokyo, les investisseurs ont réagi avec pessimisme face
aux incertitudes du plan de sauvetage américain, et aux mauvais
chiffres du commerce extérieur japonais en août. Les investisseurs
ont préféré prendre des bénéfices après trois séances de rebond qui
a permis à l'indice de grimper de plus de 5%.



A l'inverse de la tendance générale en Asie, la Bourse de Shanghai
a gagné 3,64%, dopée par les valeurs des maisons de courtage qui
espèrent que la Chine va bientôt autoriser des opérations sur
marges, selon les opérateurs.

L'appel de George W.Bush

Peu après la fermeture des places
européennes, la Maison Blanche a salué des "progrès significatifs"
dans les négociations avec le Congrès et a estimé qu'un accord
était possible jeudi sur le plan de sauvetage du système financier
proposé par le secrétaire au Trésor Henry Paulson.



Le président Bush n'avait pas hésité à parler d'"économie en
danger" et de "période sans précédent pour l'économie américaine"
pour convaincre le Congrès de s'entendre au plus vite sur le plan
de 700 milliards de dollars pour sauver les banques
américaines.



Il a invité les deux candidats à sa succession, le démocrate
Barack Obama et le républicain John McCain, à venir jeudi à la
Maison Blanche pour "travailler à l'élaboration d'une solution sans
esprit partisan et rapide".

Situation difficile

Nous sommes au
milieu d'une crise financière grave

George
W.Bush

Sur le front macroéconomique, les
demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis ont
atteint la semaine dernière leur plus haut niveau depuis septembre
2001, et les commandes de biens durables ont chuté bien plus
qu'anticipé en août.



Les ventes de logements neufs ont plongé en août, alors que les
analystes tablaient sur une hausse.



agences/hof/nr

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Japon: déficit de la balance commerciale

Le Japon a enregistré en août dernier un rare déficit de sa balance commerciale. Ses exportations vers les Etats-Unis, son meilleur client, ont subi une dégringolade sans précédent en raison de la crise financière.

En août, la deuxième économie mondiale a enregistré un déficit commercial de 324,0 milliards de yens (2,1 milliards d'euros), contre un excédent de 743,65 milliards en août 2007, selon des statistiques officielles publiées jeudi par le ministère des Finances.

Le Japon enregistre souvent un déficit commercial en janvier, en raison de facteurs purement techniques. Mais c'est la première fois en près de 26 ans que la balance commerciale du pays est négative pour un autre mois de l'année.

Les économistes s'attendaient en moyenne en août à un déficit commercial de seulement 315,5 milliards de yens, selon un sondage réalisé par le quotidien économique Nikkei auprès de 22 d'entre eux.

La plupart considèrent désormais certain que l'économie japonaise est entrée en récession. En août, les exportations japonaises ont augmenté de 0,3% à 7055,90 milliards (45,8 milliards d'euros), et les importations de 17,3% à 7379,9 milliards (47,9 milliards d'euros), a précisé le ministère des Finances.

Les exportations vers les Etats-Unis, le principal client du Japon, ont chuté de 21,8% sur un an, la plus sévère dégringolade jamais enregistrée. L'excédent commercial avec les Etats-Unis a par conséquent fondu de 48,2%.

Le recul des exportations a été particulièrement marqué dans l'automobile (-29,3%), les engins de chantier (-40,6%), les téléviseurs (-34,9%) ou encore les semi-conducteurs (-15,9%), conséquence du ralentissement de la demande pour ces produits outre-Pacifique en raison de la crise économique.

Dans le même temps, les importations de pétrole par le Japon ont flambé de 64,3% sur un an en valeur, tout en diminuant de 3,3% en volume, en raison de l'augmentation des prix du brut depuis un an.