Cette annonce fait suite au retour des deux principaux
responsables de la Cai au siège du gouvernement en début de soirée,
alors que tous les médias italiens avaient annoncé le retrait de
cette offre dans la journée, poussant dangereusement Alitalia au
bord de la faillite.
Le président du Conseil Silvio Berlusconi, qui s'est engagé
personnellement dans le sauvetage d'Alitalia, s'était aussi déclaré
«optimiste» en début de soirée.
Un milliard d'euros
Dans son communiqué, la Cai confirme également que les
repreneurs sont prêts à investir un milliard d'euros pour relancer
la compagnie en grande difficulté, dans son offre de reprise au
commissaire extraordinaire d'Alitalia, Augusto Fantozzi.
Elle répète également que son offre reste toutefois «conditionnée
à une décision» de la Commission européenne, qui doit encore
décider si le prêt relais de 300 millions d'euros accordé par le
gouvernement à Alitalia est ou non une aide d'Etat illégale.
Ce nouveau rebondissement est intervenu alors que les syndicats de
pilotes et de personnel navigant avaient refusé de signer vendredi
le document préliminaire réglant les questions des contrats de
travail et des critères d'embauche.
afp/ats/bri/cht
Pression du gouvernement
Le document avait été proposé à la Cai par le bras droit de Silvio Berlusconi, Gianni Letta, qui se portait garant en cas de réclamation des syndicats dans une négociation future avec la Cai.
Les quatre confédérations syndicales, CGIL, UIL, CISL et UGL, l'ont en revanche paraphé. Elles sont majoritaires, mais la Cai a toujours dit qu'elle irait de l'avant avec l'accord des neuf syndicats d'Alitalia.
Le gouvernement semble avoir mis une pression maximum sur la Cai, dont les investisseurs ont d'ailleurs été réunis par le «Cavaliere», qui avait contribué à torpiller l'offre de rachat d'Air France-KLM en avril au profit d'une solution italienne.
Premier retrait en septembre
Le feuilleton Alitalia avait notamment été marqué par un premier retrait en septembre de l'offre préliminaire de la Cai face à l'opposition de certains syndicats à son plan de reprise qui prévoit 3250 suppressions de postes et une fusion avec Air One.
Les représentants du personnel ont toutefois fini par l'approuver, à la suite d'une médiation du gouvernement.