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Industrie suisse: un vent contraire souffle

L'horlogerie a vécu un net redressement des exportations.
Les chiffres malgré tout positifs sont notamment dus à l'horlogerie.
Le vent a tourné pour l'industrie suisse: un changement du rythme conjoncturel a été enregistré au 3e trimestre 2008, selon le dernier sondage réalisé en août et en septembre par l'UBS auprès de quelque 400 entreprises suisses.

Une croissance comprise entre 1% et 2% est malgré tout attendue
pour les deux prochaines années. Le sondage de l'UBS publié jeudi
montre que les prévisions des entreprises pour le 4e trimestre de
l'année en cours se situent tout juste dans la zone positive.

Certains commencent à parler de l'impact de la crise sur leur
fortune personnelle. Nicolas Hayek a concédé, dans une interview au
19:30, que sa fortune était en baisse de 3 à 4 milliards de francs
(voir la vidéo ci-jointe).



Alors que le nombre d'établissements affichant une meilleure
activité en comparaison annuelle décroît, celui d'entreprises
accusant une détérioration de la tendance est en augmentation. Il
en résulte un recul du solde qui, cependant, reste encore
légèrement positif jusqu'au dernier trimestre de l'année.

Croissance "appréciable"...

L'économie suisse conserve une croissance appréciable, avec 2,1%
au 3e trimestre et 1,3% au 4e trimestre 2008, relève l'UBS. Malgré
les risques plus évidents induits par la conjoncture mondiale et la
crise financière , UBS Wealth
Management Research table sur une croissance du produit intérieur
brut (PIB) de 1% l'an prochain et de 1,2% en 2010 (lire
encadré
).



Un tiers (33%) des entreprises sondées ont vu leurs commandes
augmenter lors du 3e trimestre. Cette proportion dépasse tout juste
celle d'entreprises avec des carnets de commandes moins étoffés
(28%). Les attentes exprimées il y a trois mois ont donc été
déçues. Le constat est le même concernant la production et les
ventes.

... grâce à l'horlogerie

Mais l'indicateur "marche des
affaires" calculé à partir de ces trois composantes pointe encore
résolument à la hausse. En majorité, les entreprises ont de manière
surprenante accru leurs effectifs en personnel. Les résultats
globalement réjouissants du sondage au 3e trimestre sont
attribuables au soutien des industries horlogère et
alimentaire.



L'électro-industrie et la chimie se sont également bien
comportées. En revanche, le textile, le bois et meuble, les arts
graphiques et les machines ont accusé des tendances d'activité à la
baisse.



Un "léger" optimisme est encore de mise pour le 4e trimestre.
Alors qu'une petite majorité des entreprises anticipe un recul des
entrées de commandes en comparaison annuelle, la plupart partent de
l'hypothèse d'une hausse de la production et des ventes.



L'activité devrait ainsi globalement afficher une amélioration
minime. Tandis que la majoration des prix de vente devrait se
poursuivre presque sans frein, les bénéfices quant à eux subissent
des pressions accrues. L'intention manifestée par une majorité
toujours confortable est de renforcer le personnel.



ap/ats/hof

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Croissance de 1% en 2009, estime l'UBS

Les services de recherche d'UBS Wealth Management tablent par ailleurs sur une croissance économique de 1% en moyenne en Suisse en 2009, malgré les risques plus évidents induits par la conjoncture mondiale et la tempête sur les marchés financiers. Le PIB devrait croître de 1,2% en 2010.

Baromètre de tendance pour le produit intérieur brut (PIB), l'indicateur conjoncturel découlant des résultats du sondage sur l'industrie publié mercredi continue de se tasser.

Mais avec 2,1% entre juillet et septembre et 1,3% pour les trois derniers mois de 2008, il signale encore une croissance "appréciable" de l'économie suisse, estime l'UBS.

Prévisions à la baisse pour la zone euro

La prévision de croissance pour 2009 de la Banque centrale européenne (BCE) dans la zone euro, actuellement fixée à 1,2%, va être "revue à la baisse", a indiqué jeudi l'Italien Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la BCE, dans un entretien au quotidien italien Il Sole 24 Ore.

"Notre prévision d'une croissance de 1,2% en 2009 sera revue à la baisse", a déclaré Lorenzo Bini Smaghi, sans donner de nouveau chiffre précis.

L'institution européenne avait déjà revu à la baisse début septembre sa prévision de croissance pour 2009 fixée auparavant à 1,5%.

En 2008, "le second trimestre a été négatif et le troisième pourrait l'être. Il y a un risque d'avoir une croissance plus ou moins nulle durant plusieurs trimestres", a-t-il poursuivi.

"Cela dépendra beaucoup de l'impact positif de la diminution des taux d'intérêt, d'un euro plus compétitif et surtout de la forte baisse du prix des matières premières", a jugé Lorenzo Bini Smaghi.