Le nouveau Pôle muséal situé près de la gare de Lausanne est un exemple de cet amour du béton en Suisse. Il assemblera au final près de 25'000 m3 de béton.
Le symbole d'une certaine modernité
"C'est un matériau très, très connu, qui a été très représentatif aussi de la modernité architecturale", souligne Bruno Marchand, professeur honoraire d’architecture de l’EPFL, mercredi dans La Matinale de la RTS.
Il est apparu notamment avec les équipements sportifs et a donné par la suite des bâtiments très représentatifs comme l'aula de l'EPFL, rappelle ce spécialiste. "C'est un matériau aussi très facile à mettre en oeuvre et il a une esthétique très appréciée des architectes et des maîtres d'ouvrage".
Un gros émetteur de CO2
Mais l'industrie du ciment est responsable de 7% des émissions mondiales de CO2, selon le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA). LafargeHolcim précise toutefois que le site d'Eclépens présente un bilan carbone meilleur que ses concurrents en Europe.
Les entreprises et les chercheurs tentent aussi de réduire l'impact écologique du béton et les alternatives devraient se développer ces prochaines années. L'Etat de Vaud a du reste décidé de limiter le ciment dans ses constructions et veut valoriser le bois de ses forêts.
C'est le cas avec la nouvelle école professionnelle de Vennes, à Lausanne, qui sera construite en bois par une entreprise installée à quelques kilomètres du cimentier LafargeHolcim.
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Julie Liardet/oang