Fabrice Zumbrunnen: "Migros devrait doubler les chiffres de la vente en ligne à moyen terme"
Migros a enregistré en 2020 le plus gros bénéfice de son histoire. La vente en ligne s'est notamment envolée, pour atteindre 10% du chiffre d'affaires. Selon Fabrice Zumbrunnen, président de la direction générale du groupe, ce chiffre pourrait être doublé à moyen terme, "d'ici huit ans".
"La part numérique va encore gagner en importance, surtout pour les activités non-alimentaires. Et l'année passée, on a ressenti un boom au niveau des activités alimentaires", explique mercredi le patron du géant suisse dans La Matinale.
>> Lire également : Le bénéfice de Migros s'est envolé en 2020 grâce à des cessions d'actifs
La crise du coronavirus n'a pas affaibli Migros au niveau économique. Au contraire. Le grand distributeur a enregistré un bénéfice de 1,76 milliard de francs en 2020, un chiffre porté notamment par la cession de Globus et d'un grand centre commercial.
Toujours de "vrais" magasins
"Nous sommes aussi touchés par la crise", tient toutefois à rappeler Fabrice Zumbrunnen. Selon lui, des activités dans la gastronomie, le secteur du voyage ou les centres de fitness ont souffert. "Mais dans notre coeur de métier, et particulièrement dans le commerce en ligne, nous avons connu une très forte hausse de la demande", indique-t-il.
Le succès des ventes sur internet ne devrait néanmoins pas signer la fin des magasins physiques. "La partie commerciale telle qu'on la connaît va rester très actuelle. Prenons l'exemple de l'alimentation: aujourd'hui la vente en ligne représente 3% du chiffre d'affaires global. On imagine atteindre les 8%. Donc plus de 90% de l'activité va continuer de se faire dans les magasins", relève Fabrice Zumbrunnen.
Les caisses automatiques n'enterreront pas non plus les caisses traditionnelles. "On croit qu'il y a une place pour des solutions mixtes. Ce n'est pas un choix entre deux options, mais la possibilité d'offrir les deux options simultanément", précise le patron de Migros.
Propos recueillis par David Berger
Texte web: Guillaume Martinez
Publié