«Nous enregistrons environ un milliard de francs d'argent frais
par mois», déclare le patron de Raiffeisen Suisse Pierin Vincenz.
Il s'agit presque du double de l'afflux accumulé l'an dernier,
explique-t-il mercredi dans une interview accordée au journal
«Finanz und Wirtschaft».
Confiance
«Nous avons gagné quelque 100'000 nouveaux clients depuis le
début de l'année - surtout en provenance des grandes banques et
parfois des banques cantonales -, dont 75'000 sont devenus membres
de nos coopératives.»
Raiffeisen profite d'une énorme confiance, car son modèle de
gestion s'illustre par une faible prise de risque et se concentre
sur la Suisse et ses régions, observe son patron. La crise
financière n'a ainsi pas d'impact négatif direct sur les banques
chapeautées par Pierin Vincenz: «Nous sommes fiers de ne pas être
dépendants d'une aide extérieure», se réjouit-il.
Les nouveaux fonds confiés par les clients sont investis dans des
crédits, indique Pierin Vincenz. Car la demande en la matière est
forte: «Nous avons pu prêter 5,1 milliards de francs durant les
neuf premiers mois de l'année, c'est un record ! D'habitude, ce
montant se situe autour de 4 milliards par an.»
ats/ant
Des critères de gestion très stricts
Pour éviter que les Banques Raiffeisen, fortes de leur succès, ne deviennent plus négligentes en matière d'évaluation des risques, le groupe gère les liquidités excédentaires dans un pot commun selon des critères très stricts, affirme le patron de Raiffeisen Suisse Pierin Vincenz.
«En ce moment, nous investissons surtout dans le marché des crédits de repo.»
Pas de bénéfice record en 2008
Malgré l'argent frais recueilli cette année, le bénéfice de Raiffeisen ne devrait pas dépasser le chiffre record réalisé en 2007.
Car la croissance entraîne des coûts plus élevés dans un premier temps.
«Nous avons par exemple créé 300 postes de travail en 2008.», souligne Pierin Vincenz.
Et de prédire que les recettes en termes de commissions seront plus faibles cette année.