Modifié

Les bourses européennes se cherchent

Le plan de sauvetage suisse semble être apprécié du côté de Zurich.
Le plan de sauvetage suisse semble être apprécié du côté de Zurich.
Les bourses européennes étaient hésitantes vendredi après une ouverture en forte hausse, suivie d'une chute marquée en fin de matinée. Elles terminent toutefois leur exercice hebdomadaire sur des progressions diverses.

Exceptionnellement volatiles les Bourses suivaient vendredi un
parcours en hésitant, face aux incertitudes sur la durée de la
crise économique et aux mouvements frénétiques des fonds
spéculatifs.



Après de fortes baisses jeudi, les places européennes ont clôturé
en nette hausse: Londres a gagné 5,22%, Francfort 3,43%, Paris
4,68%, Milan 4,49%, la Bourse suisse 6,66%, Madrid 3,73%.

Le SMI solide

Tirée à la hausse par ses grosses
valeurs pharmaceutique, la Bourse suisse a fortement rebondi
vendredi. L'indice Swiss Market Index (SMI) de ses 20 titres
vedettes a terminé 6099,62 points, en hausse de 6,66% ou 381,09
points sur jeudi soir.



L'indice Swiss Leader Index (SLI/30 titres dont ceux du SMI) a
pour sa part progressé de 4,37% à 854,51 points, alors que l'indice
élargi Swiss Performance Index a pris 5,13% à 5000,03 points.



Dès le début de la séance, les indices se sont résolument
installés dans le vert. Après un petit coup de fatigue en milieu de
journée, les cours sont repartis à la hausse, soutenus par le
passage en zone positive de Wall Street.



Les géants pharmaceutiques Novartis et Roche ont affiché une
performance magistrale. Novartis a bondi de 12,0% à 59,50 francs et
Roche de 10,4% à 175,50 francs. La chute du début de semaine avait
amené les cours de ces titres à des niveaux intéressants pour les
achats, ont noté des courtiers.



Autre poids lourd du SMI, Nestlé a aussi contribué à la
progression de l'indice, avec un gain de 7,3% à 43,92 francs.
Swisscom a gagné 11,3% à 350 francs. A quelques encablures des
meilleurs de la classe, figurenr les groupes de luxe Richemont
(+6,3% à 41,50 francs) et Swatch (+5,7% à 182,90 francs) ainsi que
le groupe technologique ABB (+5,4% à 16,85 francs).

UBS perd des plumes

Les bancaires CS (+6,6% à 48,50 francs; +41% sur la semaine) et
Julius Bär (+3,0% à 45,66 francs) ont également nettement
progressé. En revanche, UBS (-4,9% à 18,16 francs) a encore perdu
du terrain. L'annonce du plan de sauvetage de la Confédération a été suivie vendredi par une
pluie de réductions d'objectifs de cours et par des commentaires
critiques dans la presse.



Parmi les perdants figurent encore OC Oerlikon (-3,7% à 109,40
francs), Syngenta (-3,0% à 162,90 francs) et le géant du transport
et logistique Kühne+Nagel (-2,1%) à 62 francs.

Les places asiatiques en ordre dispersé

En Asie, Tokyo a clôturé sur un gain de 2,78%, après avoir perdu
11,41% jeudi. Tout comme Shanghai, en hausse de 1,08%. Mais Hong
Kong a cédé 4,4%, Singapour 3,73% et Bombay 5,73%, chutant à son
plus bas niveau depuis juin 2006.



L'instabilité des Bourses mondiales est "sans précédent" dans
l'Histoire, selon Eric Galiègue, directeur du cabinet d'analyse
Valquant: "Ce sont des mouvements totalement fous, qui n'ont aucun
équivalent historique".

Wall Street voit encore rouge

La Bourse de New York a quant à elle terminé en baisse,
incapable une nouvelle fois de confirmer son rebond de la veille,
dans un marché pénalisé par une grande instabilité.



Le Dow Jones a cédé 1,41% et le Nasdaq 0,37%. Selon des chiffres
définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a
perdu 127,04 points, à 8852,22 points, et le Nasdaq, à dominante
technologique, 6,42 points, à 1711,29 points. L'indice élargi
Standard & Poor's 500 a reculé de 0,62% (5,88 points), à 940,55
points.

agences/ant/sbo/jeh

Publié Modifié

Les prix du pétrole au plus bas

Le baril de pétrole est tombé jeudi sous les 70 dollars à New York, pour la première fois depuis août 2007, après l'annonce d'une forte hausse des stocks pétroliers aux Etats Unis. Le baril de Brent, coté à Londres, avait déjà franchi ce seuil mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 69,85 dollars, en baisse de 4,69 dollars par rapport à la clôture de mercredi. Il est tombé pendant la séance à 68,57 dollars.

Après avoir perdu 4 dollars mercredi, les cours ont replongé après la publication du rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie (DoE), qui ont révélé une progression spectaculaire des stocks pétroliers la semaine dernière.

Les stocks de brut se sont étoffés de 5,6 millions de barils (mb) la semaine dernière et les stocks d'essence ont bondi de 7 mb, des chiffres dépassant largement les attentes des analystes. Seules les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont reculé, de 500'000 barils.

Le recul de la demande s'est par ailleurs confirmé: sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,6 millions de barils par jour de produits pétroliers, en baisse de 8,9% comparé à un an plus tôt. La consommation d'essence a notamment fléchi de 5,2%, et celle de produits distillés de 6,9%.

«Les stocks sont largement alimentés», a réagi Thierry Lefrançois, de Natixis. «Tant que le dollar ne donne pas de signe de faiblesse et que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) ne réagit pas, les prix vont continuer à glisser», a-t-il pronostiqué.

Face à la dégringolade des prix, l'Opep a annoncé qu'elle avançait d'un mois sa réunion d'urgence prévue le 18 novembre: celle-ci aura lieu le 24 octobre à Vienne.

General Motors licencie encore

General Motors va licencier 1600 personnes dans trois de ses usines américaines. Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'une réduction de sa production pour faire face à la chute des ventes, a annoncé la direction du constructeur automobile américain.

GM a fermé de nombreuses usines et supprimé presque la moitié de ses emplois depuis 2000 dans le cadre de restructurations liées à des pertes de parts de marché face aux constructeurs asiatiques. Le nombre d'employés syndiqués de General Motors était de 72'000 en juin contre 133'000 en 2000.