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Bond des bourses d'Europe et de Wall Street

L'indice Nikkei a clôturé en hausse de 3,59%
L'indice Nikkei a clôturé en hausse de 3,59%
A l'instar de l'Asie, les bourses européennes ont clôturé en nette hausse lundi, à l'aube d'une semaine cruciale pour évaluer l'impact de la crise sur "l'économie réelle" au vu des résultats trimestriels des entreprises. Wall Street a également terminé en forte progression.

A Zurich, le SMI, qui regroupe les 20 valeurs vedettes de la
Bourse suisse, a terminé la séance en hausse de 1,92%. Ailleurs en
Europe, toutes les bourses ont suivi la même tendance: Francfort a
gagné 1,12%, Londres 5,41%, Paris 3,56%, Madrid 2,99% et Milan
2,48%.

La Bourse de New York a terminé en forte hausse lundi, stimulée
par le dégel du marché du crédit et l'éventualité d'un second plan
de relance aux Etats-Unis: le Dow Jones a pris 4,67% et le Nasdaq
3,43%.

Forte progression en Asie

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a clôturé en hausse de
3,59%, repassant au dessus des 9.000 points pour la première fois
depuis le 16 octobre. Les investisseurs ont réagi avec optimisme à
l'annonce par la presse des bons résultats trimestriels (qui
doivent être publiés la semaine prochaine) du géant de
l'électronique Panasonic, ainsi que les sidérurgistes Nippon Steel
et JFE Holdings. Une légère appréciation du dollar face au yen a
également donné un coup de pouce aux actions des exportateurs
japonais.



A Hong Kong, l'indice Hang Seng bondissait de 4,34% à la
mi-journée. A 06H00 GMT, Singapour gagnait 3,04%, Bombay 2,41% et
Shanghai 1,10%. Sydney a clôturé sur une hausse de 4,3% et Manille
sur une baisse de 1,69%.



Les marchés financiers des monarchies pétrolières du Golfe ont
ouvert en hausse à l'exception de la Bourse de Koweït qui craint
pour l'avenir de maisons d'investissements.

Prudence de mise

Wall Street avait terminé en repli vendredi. Mais samedi
Européens et Américains sont tombés d'accord pour réunir une série
de sommets internationaux pour faire face à la pire crise
financière depuis 1929, faisant monter la confiance.



Néanmoins, selon les opérateurs, les investisseurs demeurent
nerveux. Ils resteront suspendus cette semaine aux moindres
indicateurs économiques et, surtout, à la salve de résultats de
grandes entreprises américaines, qui pourrait donner une mesure de
l'ampleur des problèmes pour l'économie réelle.



Microsoft, Ford, Apple, Boeing, Wachovia, Bank of America, Pfizer,
Merck ou encore Texas Instruments annonceront dans les prochains
jours leurs résultats trimestriels. Plusieurs grands groupes
européens (Crédit Suisse, KPN, Daimler, Saint-Gobain,
GlaxoSmithKline, etc.) doivent également publier leurs comptes
cette semaine. La saison des résultats commence la semaine
prochaine au Japon.



afp/ats/bri

PLAN DE RELANCE AMERICAIN?

Le président de la Réserve fédérale
américaine, Ben Bernanke, s'est prononcé lundi en faveur de
l'adoption d'un second plan de relance aux Etats-Unis, la première
économie mondiale semblant entrée en récession. La Maison Blanche a
indiqué être ouverte à cette idée.



La présidence américaine a toutefois répété les objections de
l'administration aux propositions démocrates. "Ce que le Congrès a
présenté jusqu'alors fait partie d'un plan dont nous ne pensons pas
qu'il stimulerait l'économie", a indiqué la porte-parole de George
W. Bush, Dana Perino.



Les démocrates, qui contrôlent le Congrès, se sont prononcés en
faveur d'un plan de relance de 150 milliards de dollars. Un premier
plan de relance d'un montant de 168 milliards de dollars avait été
adopté par le Congrès en janvier et mis en place au printemps. Il
avait eu un effet jugé positif par les économistes, mais très
provisoire.



L'Etat va investir 10,5 milliards d'euros dans les six principales
banques françaises d'ici à la fin de l'année, a annoncé lundi la
ministre française de l'Economie et des Finances. Le Crédit
Agricole recevra 3 milliards d'euros, BNP Paribas 2,55 milliards
d'euros, la Société Générale 1,7 milliard, le Crédit Mutuel 1,2
milliard, la Caisse d'Epargne 1,1 milliard et la Banque Populaire
950 millions, a ajouté Christine Lagarde.



Egalement présent, le gouverneur de la Banque de France a souligné
que les banques françaises n'étaient absolument pas
sous-capitalisées. "Le but de l'opération est d'accompagner le
financement de l'économie et la mise en place de nouveaux crédits"
a précisé Christian Noyer.

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Des plans en Suède et en Finlande

Le gouvernement suédois a présenté lundi un plan de 231,90 milliards de francs pour aider son secteur financier en cas d'impact fort de la crise internationale. Des prêts pourront être accordés sous conditions aux banques.

Le ministre des Finances suédois Anders Borg a souligné à plusieurs reprises que les banques du pays étaient en bonne santé et n'avaient pas besoin d'une aide de l'Etat. Mais elles ont été affectées par le manque de liquidités sur les marchés internationaux.

Le gouvernement finlandais a également présenté lundi un plan de 54 milliards d'euros pour soutenir son secteur financier. Le nouveau plan est destiné à "sécuriser le financement sur le long terme des banques et soutenir leur situation financière", a indiqué le ministère des Finances.

La Finlande, qui a jusqu'ici été épargnée par les turbulences financières, s'est engagée lors du sommet des pays de la zone euro à introduire une nouvelle législation pour garantir les prêts bancaires et investir du capital dans les banques en cas de fort impact de la crise.

Enfin en Chine, la croissance de l'économie est passée pour la première fois depuis 2005 sous la barre des 10% sur les trois premiers trimestres 2008.

La crise internationale affecte l'économie chinoise, a reconnu le porte-parole du Bureau national des statistiques.

Le produit intérieur brut a enregistré une hausse de 9,9% depuis le début de l'année, contre 12,2% sur la même période de l'an dernier.

Vingt millions de chômeurs en plus?

La crise financière pourrait provoquer un nombre record de chômeurs dans le monde d'ici 2009, a prévenu lundi le Bureau international du travail (BIT), les licenciements se multipliant déjà en Europe et aux Etats-Unis dans la finance et l'automobile.

Selon des estimations préliminaires du BIT, "le nombre de chômeurs dans le monde pourrait passer de 190 millions en 2007 à 210 millions fin 2009", soit une augmentation drastique de 20 millions de personnes touchées par la débâcle financière mondiale.

L'impact de la crise "va être global" et touchera la plupart des économies mondiales, a résumé déclaré le directeur général de l'organisation Juan Somavia. Et comme toujours, les principales victimes devraient être les "personnes les plus vulnérables".