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Conjoncture: prévisions revues à la baisse

Inquiétude au Dax de la Bourse de Francfort
La crise financière va certainement conduire à une récession.
Les experts de l'UBS corrigent leurs prévisions conjoncturelles et ne prévoient pratiquement pas de croissance en 2009. Les salaires vont en revanche légèrement augmenter. Face à la crise, le PS exige lui une action rapide.

Les économistes de la banque d'investissement de l'UBS tablent
désormais pour l'an prochain sur une faible progression de 0,1% du
produit intérieur brut, a indiqué vendredi l'établissement
bancaire.

Jusqu'à présent, un taux de croissance de 0,9% était avancé.
Pour 2010, les experts de l'UBS prévoient une hausse de 1% du PIB.
Les économistes de Wealth Management, autre entité de l'UBS, ont
annoncé de leur côté le 22 octobre qu'ils s'attendaient à une
croissance du PIB de 0,2% en 2009 et de 1,2% en 2010.

Economie ralentie

Dans le contexte de turbulences sur les marchés financiers
mondiaux, il est invraisemblable que la Suisse tienne bon et
qu'elle n'en subisse pas de conséquences sur son économie réelle,
estime l'UBS. La faiblesse de l'économie suisse devrait s'étendre à
large échelle, prévoient les économistes.



Après une rapide perte de température durant l'année, les moteurs
de la croissance que sont la consommation privée, les
investissements en équipements et le secteur extérieur devraient
ralentir en 2009.

Vers une récession

Cette forte baisse fait que l'on glisse vers une récession,
estiment les experts. En effet, si les prévisions actuelles se
confirment, la Suisse va vivre un des plus marquants reculs de son
économie depuis un certain temps, soit entre le second semestre
2008 et le premier semestre 2010. La dernière fois que la Suisse a
vécu une telle durée de faible croissance remonte au début des
années 1990.



Selon les estimations des économistes de l'UBS, la croissance du
PIB devrait atteindre 1% en 2010. Le taux de chômage devrait passer
de 2,5% pour 2008 à 3,5% en 2010. Bonne nouvelle: la faiblesse de
la conjoncture devrait toutefois modérer l'inflation qui devrait
atteindre 1,3 % l'an prochain et 1,6 % en 2010. Le renchérissement
se situerait alors en dessous de la limite de 2 %, établie par la
Banque nationale suisse, pour parler de stabilité des prix. Les
salaires vont également légèrement augmenter (voir
ci-contre)
.

Autre indicateurs en baisse

La tendance des autres indicateurs conjoncturels est également à
la baisse. En octobre, le baromètre du Centre de recherches
conjoncturelles de l'EPFZ (KOF) a continué à baisser, de 0,17
point, et se situe désormais à 0,35 point. Selon lui, e PIB ne
devrait pas augmenter dans un proche avenir.



Les économistes de la Banque cantonale de Zurich s'attendent aussi
à une récession l'an prochain. Ils prévoient un recul du PIB de
0,3% en 2009, alors qu'ils tablaient sur une croissance de 0,5% il
y a encore un mois. La BCZ s'attend à trois trimestres de
régression consécutifs, et ce dès le dernier trimestre 2008.

Crise: le PS exige une action rapide

Par ailleurs, le groupe parlementaire socialiste veut agir vite
pour contrer la crise financière. Lors d'une séance extraordinaire
vendredi, il a approuvé un plan de mesures conjoncturelles
susceptibles d'empêcher un ralentissement économique.



Ces mesures vont de l'assainissement énergétique des bâtiments à
l'accélération de la réalisation de projets d'infrastructures de
transports publics. Le PS propose également d'agir sur le pouvoir
d'achat en baissant les taux hypothécaires et en autorisant enfin
les importations parallèles.



S'il a été possible de trouver des dizaines de milliards de francs
pour sauver les banques, la Confédération doit être en mesure de
dégager les moyens nécessaires pour maintenir les emplois, relève
la présidente du groupe socialiste Ursula Wyss dans un
communiqué.



ats/boi/cht

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Hausse de 2,4% des salaires

Les salaires nominaux devraient augmenter de 2,4% en Suisse l'an prochain, selon le dernier sondage UBS.

Corrigée de l'inflation, ils devraient connaître une progression réelle de 1% en moyenne.

Pour 2008, les hausses nominales de salaires (+2,2%) accordées par les entreprises interrogées par l'UBS ne devraient en revanche pas suffire à compenser entièrement un renchérissement estimé à 2,6% par la banque.

L'an prochain, les plus fortes progressions nominales sont attendues dans le secteur de l'informatique/télécommunications et dans l'horlogerie (+3%), la pharmacie/chimie (+2,9%) et l'industrie des machines (+2,8%).

Selon l'UBS, la conjoncture très vigoureuse des dernières années a entraîné une nette hausse de l'emploi et une progression modérée des salaires réels, ce qui a fortement favorisé la consommation.

Selon ses calculs, l'emploi en Suisse a progressé de 1% par an entre 1997 et 2007 alors que les salaires réels n'ont crû que de 0,6%.

Compte tenu du tassement conjoncturel mondial, il faut toutefois s'attendre à ce que la croissance de l'emploi soit en net recul en 2009 et que le chômage passe de 2,5 à 2,8% l'an prochain.

Hausse salariale à la Migros

La Migros annonce aussi que ses employés verront leur salaire nettement augmenter l'an prochain. Le géant orange s'apprête en effet à relever de 3% en moyenne sa masse salariale, dans le cadre d'une fourchette de 2,8 à 3,3%.

Le salaire minimum brut pour les collaborateurs sans formation professionnelle va en outre être relevé à 3700 francs, ajoute le géant orange.

Les collaborateurs au bénéfice d'une formation professionnelle de base de deux, trois ou quatre ans toucheront désormais un salaire minimum brut de 3800, 3900 et 4100 francs.

De son côté, la Société suisse des entrepreneurs a décidé d'octroyer une hausse salariale nominale de 2,4%, soit plus que les 2% convenus en avril avec les syndicats. Celle-ci comprend une augmentation de 2% pour tous et de 0,4% selon les prestations.