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Paris veut un gouvernement économique

Le président français veut aussi des fonds souverains européens.
Le président français veut aussi des fonds souverains européens.
A la lumière de la crise financière, Nicolas Sarkozy a relancé mardi son idée de faire émerger dans la zone euro un véritable gouvernement économique. Plans de relance et nouvelles mesures de soutien ont un peu rassuré les marchés.

Alors que les Etats-Unis pensent à un second plan pour
l'économie, Nicolas Sarkozy a relancé mardi, dans un discours sur
les leçons à tirer de la tornade financière du mois écoulé, son
idée de faire émerger dans la zone euro un véritable gouvernement
économique, malgré les réticences de l'Allemagne.

Des contours encore flous

"Il n'est pas possible que la zone euro continue sans
gouvernement économique clairement identifié", a-t-il déclaré
devant le Parlement européen à Strasbourg.



Quand des crises prennent de telles proportions, "la seule réunion
des ministres des Finances n'est pas à la hauteur", a-t-il ajouté
en soulignant que seuls les chefs d'Etat et de gouvernement
"disposent de la légitimité démocratique".



Ce gouvernement économique, aux contours encore flous, est une
idée chère à la France, qui milite pour un pilotage politique de la
zone euro face à la toute puissance de la Banque centrale
européenne.



Le président français a annoncé la convocation prochaine d'un
sommet extraordinaire de l'UE pour préparer les réunions mondiales
à venir sur la refonte du système financier international.

Des fonds souverains européens?

L'Europe "doit porter l'idée d'une refondation du capitalisme
mondial", a souligné Nicolas Sarkozy, en pointant du doigt tout
particulièrement le rôle des paradis fiscaux, et en demandant un
nouveau système monétaire.



Nicolas Sarkozy s'est en outre prononcé en faveur de la création
en Europe de fonds souverains, qui, coordonnés, permettraient
"d'apporter une réponse industrielle à la crise" économique. Créés
par certains gouvernements, les fonds souverains sont des fonds
d'investissement spéciaux pour gérer les avoirs extérieurs des
Etats.

Second plan évoqué aux USA

Aux Etats-Unis, le président de la
Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, s'est prononcé lundi en
faveur de l'adoption d'un second plan de relance pour la première
économie mondiale semblant entrée en récession. La Maison Blanche a
indiqué être ouverte à cette idée. Le chiffre de 150 milliards de
dollars est en discussion.



Un premier plan de relance d'un montant de 168 milliards de
dollars avait été adopté par le Congrès en janvier et mis en place
au printemps. Il avait eu un effet jugé positif par les
économistes, mais très provisoire.



agences/cer/bri

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Bourses, euros et pétrole

La Bourse de New York a fini en forte baisse mardi, pénalisée par les valeurs technologiques, après une série de déclarations d'entreprises très prudentes sur leurs perspectives. Le Dow Jones a perdu 2,50% et le Nasdaq 4,14%.

Les places européennes ont elles connu une séance instable après une ouverture plutôt en hausse.

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,78%, résistant mieux que les autres places européennes, dans un marché fragile sauvé par l'envolée des valeurs bancaires.

En Suisse, le SMI a clôturé en recul de 0,5%, soit de 31 points à 6185,5 points, après une hausse de 1,9% lundi.

A Londres, l'indice vedette Footsie-100 a perdu 1,24% par rapport à la clôture de lundi, tandis que le Dax de Francfort reculait de 1,05%.

L'indice Nikkei de Tokyo a clôturé sur une hausse de 3,34%, dans le sillage de Wall Street qui s'était adjugé 4,67% lundi.

L'euro est passé sous 1,32 dollar pour la première fois depuis le 15 mars 2007 mardi en raison des craintes sur la capacité à résister de l'économie européenne à la crise financière.

Les cours du baril fléchissaient à nouveau mardi dans la matinée, entre 71 et 74 dollars le baril.

Les taux d'intérêts des prêts interbancaires aux Etats-Unis et en Europe ont atteint leur plus bas niveau depuis le 18 septembre, quand il a augmenté suite à la faillite de Lehman Brothers. Aux Etats-Unis, il a baissé à 3,83%. En Europe, l'Euribor est passé à 4,968%.

Les banques françaises vont encaisser

Vantées jusqu'à présent pour leur solidité, les banques françaises encaisseront finalement 10,5 milliards d'euros du guichet public mis en place par le gouvernement.

BNP Paribas recevra 2,55 milliards d'euros, le Crédit Agricole 3 milliards d'euros, la Société Générale 1,7 milliard, le Crédit Mutuel 1,2 milliard, la Caisse d'Epargne 1,1 milliard et la Banque Populaire 950 millions.

Ces fonds aux banques françaises seront débloqués avant la fin de l'année et pris sur l'enveloppe de 360 milliards d'euros consacrée au soutien des banques dans le cadre du plan d'action européen.