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Mobilisation contre la pénurie de semi-conducteurs aux Etats-Unis

Les semi-conducteurs sont en pénurie à l'échelle mondiale. [EPA - SASCHA STEINBACH]
Une pénurie de semi-conducteurs fait trembler l’industrie mondiale / Le 12h30 / 1 min. / le 12 avril 2021
Ils sont dans votre smartphone, votre ordinateur, ou votre console de jeu, mais partout ils manquent. Les semi-conducteurs sont en pénurie à l’échelle mondiale, ce qui touche de nombreuses entreprises.

La situation est si tendue qu'aux Etats-Unis la Maison Blanche réunit lundi une vingtaine de grands patrons, notamment ceux d'Alphabet (Google) et de General Motors. C'est que la pénurie frappe aussi les constructeurs automobiles.

General Motors a dû suspendre plusieurs fois des lignes de production, par manque de puces. Le coût économique global de cette pénurie prend l'ascenseur, et elle risque de freiner la reprise. D’où cette mobilisation du côté de la Maison Blanche.

Dépendance vis-à-vis de l'Asie

Les Etats-Unis et l'Europe paient aujourd'hui leur dépendance vis-à-vis de l'Asie dans le domaine des semi-conducteurs. Taiwan est le leader mondial, et de loin. Le marché a d'abord souffert de la guerre commerciale Chine-Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump. Et le problème a ensuite été exacerbé par la crise sanitaire.

Voilà pour le diagnostic. Pour ce qui est du remède, il consiste à construire ses propres usines. Le géant américain Intel vient d'ailleurs de mettre 20 milliards de dollars sur la table pour bâtir deux nouveaux sites aux Etats-Unis. La fabrication de puces devrait s'accélérer, aussi sous l’effet du plan d'investissement massif du président Joe Biden - ce plan comprend un volet "semi-conducteurs".

Entre deux et quatre ans

Le problème, c'est qu'on ne peut pas inverser la tendance d'un jour à l'autre. Pour mettre en place une nouvelle usine, il faut compter entre deux et quatre ans. Autrement dit, cette dépendance envers les pays asiatiques pourrait durer jusqu'en 2023-2024. Sachant que la demande ne va pas faiblir, c’est une épine dans le pied des Américains et des Européens.

Guillaume Meyer/jpr

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