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L'UBS confirme un bénéfice de 296 millions

Le sauvetage de l'UBS fait l'objet d'un dossier de L'Hebdo.
L'UBS confirme ses bons résultats malgré la crise.
L'UBS a confirmé mardi avoir dégagé un bénéfice net de 296 millions de francs au cours du 3e trimestre, contre une perte de 858 millions il y un an. Swiss Re et Adecco ont pour leur part plongé sur la même période.

La banque avait déjà communiqué ce résultat lors de l'annonce du
plan de sauvetage de la Confédération et de la BNS en sa faveur, en
octobre dernier.

La performance est favorisée par un gain provenant de
l'évaluation des propres crédits pour un montant de 2,207 milliards
de francs, a indiqué mardi l'UBS. Elle comprend également un crédit
d'impôts de 913 millions.

Grosses sorties d'argent

La grande banque a dû une nouvelle fois affronter des sorties
nettes d'argent frais d'une énorme ampleur. Celles-ci ont atteint
45,8 milliards de francs dans les deux unités de gestion de
fortune. En Suisse (pour les entreprises et les privés), les
sorties de fonds supplémentaires se sont élevées à 3,5 milliards.
Dans la gestion institutionnelle (Global Asset Management), les
sorties nettes d'argent frais se sont montées à 34,4 milliards de
francs, précise le communiqué.



Au total, l'UBS a vu partir 83,6 milliards entre juillet et
septembre, phénomène à l'origine notamment de sa demande d'aide aux
autorités publiques. Depuis le début de l'année, la fuite de
capitaux confiés à la banque a atteint 140,2 milliards de francs.
Au cours de la même période de 2007, l'UBS avait vu affluer 125,1
milliards.

Nombre d'inconnues

L'UBS a abordé le 4e trimestre avec toujours nombre d'inconnues.
Les actifs des clients continueront à être affectés, ce qui
pénalisera encore la capacité de la banque à dégager des
commissions. En revanche, les charges vont être réduites "dans la
mesure du possible".



La performance au cours des trois derniers mois de l'année
comprendra deux incidences majeures sur les comptes. La première a
trait à une possible absence de gain résultant de l'évaluation des
propres crédits, dont l'impact a atteint 2,207 milliards de francs
au 3e trimestre.



La position n'aurait alors plus d'impact positif sur le résultat
net, avec un gain qui pourrait à nouveau être "liquidée", précise
la banque. De plus, les actifs "pourris" contenus dans le fonds
contrôlé par la Banque nationale suisse impliqueront
l'enregistrement d'une perte comptable.



Celle-ci n'est toutefois pas chiffrée. Conformément au plan de
sauvetage annoncé le 16 octobre, l'UBS cédera durant les 4e
trimestre 2008 et 1er trimestre 2009 à une entité distincte jusqu'à
60 milliards de dollars (près de 70 milliards de francs au cours
actuel) de titres qualifiés de non liquides et d'autres actifs
figurant au bilan.

Pas de prévisions

La transaction doit notamment permettre de limiter les futures
pertes éventuelles sur ces actifs, espère la grande banque. Elle
vise aussi à diminuer le niveau des actifs pondérés du risque, de
réduire l'ampleur du bilan et la composante risque de celui-ci et,
surtout, de ne plus être exposé au risque de financement de ces
actifs.



En conséquence, l'UBS n'articule aucune couleur et aucun montant
relativement au résultat net escompté au terme du 4e trimestre. Au
cours des neuf premiers mois de l'année, l'établissement affiche
une perte nette cumulé de quelque 11,6 milliards, après un 1er
trimestre catastrophique et malgré son modeste retour dans le noir
au 3e trimestre.



ats/boi/hof

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Swiss Re et Adecco plongent

La crise des marchés financiers a précipité Swiss Re dans les chiffres rouges au 3e trimestre. Le numéro un mondial de la réassurance a essuyé une perte de 304 millions de francs, contre un bénéfice de 1,47 milliard un an auparavant.

Dans un communiqué diffusé mardi, Swiss Re explique le résultat négatif par un rendement moindre des investissements ainsi que des dommages liés aux catastrophes naturelles plus importants qu'une année auparavant.

Le leader mondial du travail temporaire Adecco a aussi subi un recul de 23%, à 168 millions d'euros, de son bénéfice net au 3e trimestre. Le chiffre d'affaires se situe à 5,1 milliards d'euros, soit 6% plus bas que l'an dernier.

Le résultat opérationnel, qui est en baisse de 11%, a atteint 254 millions d'euros (376 millions de francs), a indiqué mardi l'entreprise. Aux Etats-Unis et au Canada, le chiffre d'affaires a reculé de 9%.

Clariant a en revanche renoué avec les chiffres noirs au 3e trimestre. Le groupe chimique bâlois a dégagé un bénéfice net de 79 millions de francs dans ses activités poursuivies, contre une perte nette de 45 millions il y a un an à pareille époque.

Le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 6% pour s'inscrire à 2,094 milliards de francs. En considérant les activités cédées, l'entreprise affiche une perte d'un million.

UBS: changement à la direction

L'UBS a aussi annoncé qu'elle se dotait d'un nouveau responsable du contrôle du risque. Philip Lofts a été nommé à ce poste mardi avec effet immédiat et porté au directoire du groupe, a communiqué UBS. Philip Lofts remplace Joseph Scoby, qui a décidé de reprendre ses fonctions précédentes de "Global Head of Alternative and Quantitative Investments au sein d'UBS Global Asset Management".

Philip Lofts dispose d'une expérience de 20 ans chez UBS et a occupé divers postes dans le domaine de contrôle du risque en Europe, aux Etats-Unis et en Asie-Pacifique.