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La pénurie de matériaux due à la pandémie affecte la construction

Le secteur de la construction commence à être touché par une pénurie de matériaux. [Keystone - Leandre Duggan]
La Suisse est aussi touchée par une pénurie de matériaux de construction due à la pandémie. / La Matinale / 1 min. / le 19 avril 2021
La pandémie a entraîné une pénurie de matériaux de construction, comme le bois, l'acier ou des matériaux isolants. Cette situation provoque une flambée des prix et des délais qui s'allongent pour certains travaux. Le secteur de la construction en subit les conséquences de plein fouet.

La pandémie a mis la production à l'arrêt pendant des mois et désorganisé les chaînes d'approvisionnement. Résultat: la pénurie fait exploser les prix: +26% pour les panneaux en bois, +28% pour le PVC, bien davantage encore pour l'acier.

Cette situation affecte particulièrement le secteur de la construction, a confirmé dans La Matinale de lundi Nicolas Rufener, secrétaire général de la Fédération des métiers du bâtiment à Genève: "C'est un problème important et cela concerne un peu tous les matériaux. Comme la reprise est importante et que le secteur de la construction tourne à relativement plein régime, cela provoque une pénurie et une augmentation substantielle des prix".

La filière du bois touchée

A cela s'ajoute un autre facteur pour la filière du bois: la très forte reprise du marché chinois, mais surtout les taxes imposées par les Etats-Unis sur les importations de bois canadien, qui poussent les acheteurs à se fournir beaucoup plus en Europe.

"Il y a pénurie parce que la Suisse importe aussi une certaine quantité de bois des pays limitrophes et de Scandinavie. La forte demande de la part des Etats-Unis et la Chine entre autres font que les exportateurs chez qui on se fournit sont en pénurie de bois", constate Sébastien Droz, porte-parole de Lignum, la faîtière de l'économie suisse du bois.

En conséquence, le secteur de la construction vient d'écrire à ses partenaires pour les prévenir que la pénurie pourrait entraîner des hausses de coûts et des retards de livraison.

Sylvie Belzer/lan

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