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La nouvelle Alitalia est prête pour son décollage

Alitalia
Derniers préparatifs avant l'envol de la nouvelle Alitalia.
La nouvelle Alitalia, sauvée de la faillite par le gotha du patronat italien, va prendre son envol mardi. Elle a officialisé lundi son partenariat avec Air France-KLM, épilogue d'un feuilleton qui a tenu la Péninsule en haleine pendant des mois.

Un conseil d'administration d'Alitalia a entériné lundi une
alliance avec Air France-KLM, préalable au décollage de la nouvelle
compagnie. Le groupe franco-néerlandais va prendre 25% du capital
d'Alitalia pour plus de 320 millions d'euros (475,75 millions de
francs), ce qui en fait son premier actionnaire, ont confirmé les
dirigeants de la compagnie aérienne italienne lors d'une conférence
de presse lundi.

Des mois de tractations

«Aujourd'hui, le conseil d'administration a approuvé l'offre
d'Air France à l'unanimité», a déclaré le président d'Alitalia,
Roberto Colaninno, évoquant «un accord extraordinaire».



«Nous avons conclu aujourd'hui un processus de sélection (d'un
partenaire) qui a duré cinq mois» au cours desquels trois
propositions de «Air France-KLM, Lufthansa et British Airways ont
été examinées», a-t-il ajouté l'administrateur délégué d'Alitalia
Rocco Sabelli.



Ce nouveau départ intervient après près d'un an de rebondissements
pour la compagnie, laissée au bord du gouffre par le retrait en
avril de l'offre de rachat d'Air France-KLM. Négociée avec le
gouvernement de centre-gauche de Romano Prodi, elle avait capoté
face à l'hostilité des syndicats.



Ironie du sort, Silvio Berlusconi qui avait contribué à torpiller
cette offre avant de lancer un appel aux patrons italiens pour
qu'ils sauvent la compagnie au nom de la défense de l'"italianité",
va voir revenir les franco-néerlandais dans le jeu.



agences/cab/sbo

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Les grands patrons au secours

Roberto Colaninno, PDG de Piaggio, les Benetton, Emma Marcegaglia, «patronne des patrons» de la Péninsule: le gotha du patronat italien, attiré par les conditions alléchantes du gouvernement, a investi un peu plus d'un milliard d'euros pour reprendre Alitalia et compte faire revenir la compagnie à l'équilibre en deux ans.

Après plus de deux mois de négociations tendues avec les syndicats, durant lesquelles l'alliance des entrepreneurs était allée jusqu'à jeter l'éponge, l'accord de rachat a été formellement signé mi-décembre.

Une compagnie "allégée"

La nouvelle Alitalia, qui emploiera 12'000 personnes, aura un réseau allégé par rapport à l'ancienne.

Avec 148 avions et 670 vols quotidiens prévus, elle desservira 70 destinations: 23 nationales, 34 internationales et 13 intercontinentales.

Une très grande partie des vols internationaux se fera au départ de Rome. Mais les repreneurs ont promis d'accroître le nombre de vols long-courrier depuis Milan-Malpensa, notamment afin de contenter la Ligue du Nord, allié politique de Silvio Berlusconi.

L'Etat va par ailleurs prendre en charge pendant sept ans les indemnités des salariés licenciés, qui sont plus de 3000.