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Les marchés inquiets de l'attitude des Etats

Les marchés boursiers ont évité un effondrement général.
Le sommet du G20 n'a pas redonné le moral aux marchés asiatiques.
Les marchés, inquiets de la capacité des Etats à juguler la crise, sont restés instables mardi alors que les appels à l'aide publique se multiplient et que les banques européennes dévissaient après l'annonce du plan social de Citigroup.

Deux jours après une réunion du G20 qui ne semble pas avoir
rassuré les opérateurs, ceux-ci se tournent vers les Etats, priés
de prendre des initiatives, notamment budgétaires, pour atténuer
les effets de la crise.

Lundi, une cinquantaine de groupes industriels européens ont
ainsi appelé les pouvoirs publics à l'action pour redynamiser
l'économie, notamment par des "relances budgétaires d'une ampleur
exceptionnelle".

Coup de frein américain

Mais aux Etat-Unis, le secrétaire au Trésor américain Henry
Paulson a souligné qu'il ne comptait pas puiser davantage dans les
700 milliards de dollars mis à sa disposition par le Congrès pour
sauver les banques d'ici à la prise de fonction du président Barack
Obama, le 20 janvier.



Le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, a critiqué mardi la
volonté des démocrates d'utiliser le plan de relance de 700
milliards de dollars pour accorder des aides sectorielles,
notamment au secteur automobile. "Le plan de sauvetage n'a pas été
conçu pour être un plan de relance", mais "pour consolider les
fondations de notre économie en stabilisant le système financier",
a-t-il averti.



Or les mauvaises nouvelles ne cessent de s'accumuler. La banque
américaine Citigroup, très affaiblie par la crise financière, a
annoncé lundi qu'elle allait supprimer 50'000 emplois dans les
prochains mois.

Le G20 a déçu

"Les craintes de récession mondiale
pèsent sur le marché", a commenté Kazuhiro Takahashi, analyste chez
Daiwa Securities SMBC à Tokyo. "Le sommet financier a laissé
l'impression que les mesures de relance économique ont du mal à
accélérer", a-t-il ajouté en référence au sommet des grands pays
industrialisés et émergents du G20 samedi à Washington.



Ces derniers se sont engagés samedi à coordonner les politiques de
relance économique, puis de mieux superviser la finance mondiale.
Mais ils n'ont pas annoncé de plans chiffrés ni la création du
"super-gendarme" des marchés réclamés par plusieurs pays. Cet
embryon de gouvernement économique planétaire doit se réunir de
nouveau en avril, une fois Barack Obama aux commandes à
Washington.



Au lendemain du sommet du G20, le prochain président américain a
promis de relancer l'économie américaine quitte à alourdir
davantage le déficit budgétaire. Il a également plaidé pour un plan
de sauvetage de l'industrie automobile américaine, dont la faillite
annoncée "serait une catastrophe".



agences/cab/ant

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Le marché automobile mondial patine

Plombé par la crise, le secteur automobile était l'objet de toutes les attentions en ce début de semaine, et ce des deux côtés de l'Atlantique.

Aux Etats-Unis, après l'enveloppe de 25 milliards de dollars de prêts décidée en septembre, une nouvelle tranche de 25 milliards doit être discutée au Congrès, alors que les trois grands constructeurs américains (General Motors, Ford et Chrysler) sont en plein marasme.

Les dirigeants des trois grands constructeurs étaient attendus mardi devant la Commission bancaire du Sénat pour tenter d'obtenir cette nouvelle rallonge.

En Europe, Angela Merkel a indiqué qu'une décision serait prise avant Noël sur l'octroi de garanties financières à Opel, filiale allemande de General Motors.

Les constructeurs automobiles européens ont demandé en octobre une aide chiffrée à 40 milliards d'euros sous la forme de prêts à taux réduit, ainsi que des primes pour inciter les consommateurs à remplacer leurs voitures.

Marchés instables

Les bourses européennes, qui avaient cédé souvent plus de 3% lundi, ont terminé en légère hausse mardi, profitant d'une ouverture positive de Wall Street.

Après avoir perdu jusqu'à 2,46% dans la matinée, le CAC 40 a rebondi en fin de séance à Paris, prenant 1,11%. Francfort a également clôturé en hausse, de 0,49%, tout comme Londres (+1,85%) et Milan (+0,19%).

La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, dans un marché frileux et indécis en raison mauvaises nouvelles économiques. Grâce à une reprise en fin de séance, le Dow Jones a gagné 1,83% et le Nasdaq 0,08%.

A la Bourse suisse, le SMI a terminé sur un gain de 0,52%. L'action UBS a fini en baisse de 3,5% à 13,27 francs après avoir marqué un nouveau plus bas historique à 12,91 francs en cours de séance. Julius Bär a perdu 3,7% à 40,40 francs et CS a gagné 0,7% à 30,84 francs.

La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 2,28%, au lendemain de la confirmation que le Japon, deuxième économie mondiale, était entré en récession, après l'Allemagne, l'Italie, la zone euro ou Hong Kong.