"Nous sommes très déçus et prenons cela très sérieusement", a déclaré le directeur général d'UBS (CEO) Ralph Hamers, cité dans un communiqué diffusé mardi. La banque aux trois clés a lancé une évaluation de la gestion des risques afin d'éviter qu'une telle situation ne se reproduise à l'avenir, explique le nouveau patron entré en fonction l'automne dernier.
Premiers chiffres fournis
Jusqu'ici, UBS n'avait pas fourni de chiffres concernant la débâcle d'Archegos. Cette dernière a pesé sur le résultat au premier trimestre à hauteur de 434 millions de dollars, pour une perte de recettes estimée à 774 millions.
Bien qu'important, l'impact est cependant moindre pour UBS que pour son grand rival Credit Suisse, qui a inscrit au premier trimestre une perte de 4,4 milliards de dollars liée à la déconfiture de ce fonds spéculatif, précipitant la banque dans les chiffres rouges.
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Malgré cette déconvenue, UBS a bien entamé l'année. Les revenus ont gonflé de 7,2% sur un an à 8,71 milliards de dollars, alors que les charges ont été allégées de 4,1% à 6,41 milliards, selon les indications fournies par le numéro un bancaire helvétique.
La gestion de fortune en pointe
Le résultat avant impôts s'est inscrit à 2,30 milliards de dollars, ce qui représente une envolée de 15,8%. L'unité de gestion de fortune Global Wealth Management (GWM) a porté cette performance, grâce à une poussée de 63% du résultat avant impôts à 1,41 milliard. La banque d'affaires (Investment Bank) et la gestion d'actifs (Asset Management) ont vu leur bénéfice avant impôt chuter de respectivement 22% et 43%.
Par rapport à fin décembre, la grande banque a renforcé son ratio de fonds propres durs (CET1) de 0,2 point de pourcentage, à 14,0%.
ats/oang
Provisions suffisantes pour le procès en France
UBS estime que les provisions constituées dans l'optique du procès en France sont suffisantes. La grande banque a conservé ses réserves de 450 millions d'euros (497 millions de francs) inchangées pour ce litige, de loin le plus encombrant pour le géant zurichois.
Même si l'issue demeure "incertaine", la somme susmentionnée constitue pour l'heure la meilleure estimation des implications financières liées à cette affaire, explique mardi UBS, en marge de la présentation des chiffres trimestriels.
La justice française rendra son verdict le 27 septembre.
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