Pour réaliser cette enquête, l’équipe de On en parle a acheté quatre plantons dans onze enseignes vaudoises différentes: un plant de basilic, un lot de six plants de salade batavia, un plant de tomates cerises et un plan de tomates classiques.
Il s'avère que tous les plants sont produits en Suisse, qu’il s’agisse de Point Vert à Moudon, du Do it & Garden de Migros, de Jumbo, Hornbach, Coop Brico-Loisirs, Landi, Schilliger, Andréfleurs à Assens, du Garden Centre de Noville, du Garden Centre Meylan à Crissier ou de Ducret Fleurs à Palézieux.
Des prix du simple au triple
Mais ce n’est pas parce que tous les plantons sont produits en Suisse qu’il n’y a pas de différence de prix. Un plant de tomates acheté à 1,95 franc chez Point Vert peut ainsi coûter le double chez Schilliger. Le plant de basilic coûte même près du triple.
La pression des supermarchés dénoncée
Ce prix est justifié selon François Schilliger, qui revendique "une production artisanale dans le respect de la croissance des plantes, ainsi qu’une gamme très importante de végétaux" (35 variétés de tomates de couleurs et de formes différentes).
La PME familiale, dont le siège est à Gland, dénonce par ailleurs la pression exercée par "les supermarchés qui bradent leur production face à une concurrence de produits importés".
Cet argument est cependant difficilement recevable dans le cadre de l’enquête d’On en parle, puisque tous les plants de l’assortiment viennent de Suisse. Et c’est par ailleurs une autre entreprise familiale qui offre les meilleurs prix: Grégory Udry, propriétaire de Point Vert, entreprise horticole de père en fils, propose des prix bas "grâce à un système de production automatisé et un circuit court sans intermédiaire".
Les plants bio pas plus chers
Le bio, en revanche, ne semble pas avoir d’influence sur le prix. Certaines enseignes comme Hornbach et Coop ne proposent du reste que des plants bio. D’autres enseignes n’avaient pas encore reçu leurs plants bio au moment de l'enquête. Résultat: les prix des plantons bio sont, à quelques pour cent près, très proches du prix moyen de l’assortiment acheté par On en parle. Il n’y a donc pas vraiment d’influence du bio sur le prix dans l'enquête.
Quoi qu'il en soit, et quel que soit leur choix, les jardiniers amateurs ont tout intérêt à patienter avant de mettre leurs plantons en pleine terre. Les Saints de Glace, qui ont la réputation de sévir du 11 au 15 mai, n’ont peut-être pas dit leur dernier mot.
Frédérique Volery/oang