Loin des ambitions initiales du réseau social, l'organisation a fait alliance avec une banque américaine, Silvergate, qui émettra le diem, un "stablecoin", c'est-à-dire une cryptomonnaie dont le cours est fixe et qui repose sur la technologie blockchain.
L'association déplace donc son siège, actuellement basé à Genève, de l'autre côté de l'Atlantique. Et elle a retiré sa demande déposée il y a un an auprès de la l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), pour obtenir une autorisation en tant que système de paiement.
"Cette transition est cohérente avec la stratégie initiale de Diem, concentrée sur les Etats-Unis, et reflète les considérations de l'association pour l'évolution des régulations des monnaies numériques" dans ce pays, explique le communiqué.
"Nous sommes déterminés à bâtir un système de paiement qui soit sûr pour les consommateurs et les entreprises, qui rende les paiements plus rapides et moins chers", a déclaré Stuart Levey, le directeur exécutif de Diem.
Levée de boucliers
Cette ambition était celle affichée par Facebook quand le géant des réseaux sociaux avait présenté son projet de monnaie numérique, "Libra", en 2019. Un projet ensuite rebaptisé Diem.
L'idée avait suscité une levée de boucliers aussi bien de la part des banques centrales, régulateurs et décideurs politiques, inquiets notamment des risques pour la stabilité du système financier, la lutte contre le blanchiment d'argent ou encore la protection des données personnelles.
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Plusieurs partenaires de poids, dont PayPal, Visa et Mastercard, s'étaient ensuite retirés du projet. L'association avait finalement revu ses ambitions à la baisse et s'était renommée "Association Diem" fin 2020. Elle inclut notamment le groupe français Iliad (maison mère de l'opérateur Free), le géant suédois du streaming musical Spotify ou encore le groupe américain Uber.
afp/lan