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L'Union européenne peut démarrer son processus de dette commune

Plan de relance: l'Union européenne peut démarrer son processus de dette commune, les derniers parlements ayant approuvé ce mécanisme jeudi dernier. [Geert Vanden Wijngaert]
L'Union européenne peut démarrer son processus de dette commune / Le Journal horaire / 45 sec. / le 1 juin 2021
L'Union européenne va pouvoir démarrer en juin le processus historique d'émission de dette commune pour financer son plan de relance destiné à surmonter les conséquences économiques de la pandémie.

Le Conseil européen, qui représente les Etats membres, a annoncé avoir "reçu formellement les notifications d'approbation de l'ensemble des Vingt-Sept, ce qui permet à la Commission d'emprunter au nom de l'UE sur les marchés des capitaux".

Le plan de relance, baptisé "Next Generation EU", démarre mardi. "L'Union européenne est désormais en mesure d'obtenir le financement nécessaire", s'est réjoui le Premier ministre portugais, Antonio Costa, qui assure la présidence tournante de l'UE depuis janvier.

Recours commun à l'emprunt

Au total, 672 milliards d'euros de subventions et de prêts doivent être accordés aux pays membres de l'UE, dans le cadre d'un plan de relance global de 750 milliards d'euros. Ce plan est financé par un recours commun à l'emprunt, inédit, qui incarne la solidarité européenne face à la crise du Covid-19.

"Concrètement, la Commission lance ce 1er juin le processus d'émission de dette en réunissant des grandes banques internationales et européennes, et l'émission de titres aura lieu ce mois-ci", a déclaré lundi le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes dans une interview aux Echos.

Première émission

Le montant de la première émission de dette européenne se situera "autour de 10 milliards d'euros", a-t-il précisé, assurant que "l'appétit du marché devrait être très important et les taux d'intérêt très favorables". Les parlements d'Autriche et de Pologne avaient approuvé jeudi le mécanisme de dette commune, permettant de conclure son processus de ratification.

L'Espagne et l'Italie devraient être les principaux bénéficiaires avec près de 70 milliards d'euros chacune, devant la France (près de 40 milliards).

L'argent doit permettre de financer la rénovation thermique de bâtiments, des projets ferroviaires, des bornes de recharge pour véhicules électriques, des réseaux de télécommunications à haut débit ou encore des infrastructures de stockage des données.

agences/br

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