Le nombre de personnes inscrites auprès des offices de placement a été ramené à la fin du mois dernier à moins de 143'000, soit 8313 de moins sur un mois.
L'ensemble des demandeurs d'emploi se chiffre à 237'367 personnes, soit 8860 de moins que le mois précédent et 4385 (+1,9%) de plus qu'au même mois de l'année précédente, précise le Secrétariat d'État à l'économie (Seco) lundi dans son pointage périodique.
Recul marqué chez les jeunes
La réduction du nombre de chômeurs sur un mois a été plus marquée chez les jeunes (15 à 24 ans, -9,6%) que chez les seniors (50-64 ans, -3,2%), alors que sur un an, l'évolution illustre le fossé générationnel: -28,2% pour les premiers, +5,1% pour les seconds.
Les mesures de chômage partiel pour le mois de mars ont touché 340'953 personnes, soit 17,5% de moins qu'en février, tandis que le nombre d'entreprises ayant eu recours à ce dispositif s'est contracté de 13,6% à 44'593. Les heures perdues ont été ramenées à 27,1 millions d'heures (-10,3%).
Les Romands en fin de classement
Les cantons romands sont toujours en queue de classement en mai. Malgré une baisse de 0,1 point, Genève conserve le plus haut taux de chômage du pays avec 5,2%, suivi de près par le Jura (4,9%, -0,2 point). Suivent Vaud (4,2%, -0,2) et Neuchâtel (4,2%, -0,2), alors que le Valais (3,3%, -0,3), Fribourg (3,1%, -0,2) et Berne (2,5%, -0,1) sont mieux lotis.
C'est toujours Appenzell Rhodes-Intérieures qui a le taux le plus bas du pays, à savoir 0,9%.
boi avec ats
Le Seco intensifie sa lutte contre les abus
La Confédération entend intensifier sa lutte contre les abus en matière de chômage partiel. A cet effet, le Secrétariat d'Etat à l'économie a indiqué avoir triplé ses capacités.
Depuis juin, l'administration dispose de réviseurs externes supplémentaires. Entre mars et mai, une quarantaine d'entre eux a été formée et devrait être engagée aux quatre coins du pays, précise l'administration fédérale dans un communiqué.
Le Seco signale avoir reçu à fin mai 900 notifications d'abus, qui sont traitées en priorité. Sur les 131 contrôles effectués auprès des employeurs, des abus ont pu être prouvés dans 10% des cas et ont débouché sur des plaintes pénales. Dans près de trois quarts des cas (97), les entreprises contrôlées ont dû corriger des décomptes RHT erronés.