La décision de l'Union européenne et des Etats-Unis crée "les conditions d'une concurrence équitable" entre les deux avionneurs, s'est réjoui mardi Airbus.
Cet accord "permet d'éviter des tarifs douaniers qui nuisent à tous et ne font qu'ajouter aux nombreux défis auxquels notre industrie est confrontée", a affirmé un porte-parole du constructeur européen.
Washington et Bruxelles s'opposent depuis 2004 devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les aides publiques illégales versées à leurs deux avionneurs.
D'importants droits de douane
Sous l'administration Trump, Washington avait été autorisé en octobre 2019 à imposer des taxes sur près de 7,5 milliards de dollars de biens et services européens importés chaque année, à hauteur de 25% pour les vins et spiritueux et de 15% pour les avions Airbus.
>> Relire : Les Etats-Unis imposent de nouvelles taxes dans le conflit Airbus-Boeing
Dans la foulée, l'OMC avait autorisé l'UE à imposer des droits de douane sur 4 milliards de dollars d'exportations américaines. Washington et Bruxelles avaient décidé début mars d'une première suspension de quatre mois de ces taxes punitives, jusqu'au 11 juillet, le temps de trouver un accord plus pérenne.
>> Lire aussi : Feu vert de l'OMC pour des rétorsions de l'UE contre les Etats-Unis
afp/iar
Une décision saluée
L'accord trouvé à Bruxelles entre l'Union européenne et les Etats-Unis sur le conflit Airbus-Boeing est un "signal important pour la coopération transatlantique", s'est félicité mardi le gouvernement allemand dans un communiqué. "Nous avons besoin de moins, pas de plus de droits de douane" car ces derniers "nuisent aux deux côtés", a déclaré le ministre de l'Economie Peter Altmaier.
En se mettant d'accord sur une trêve de cinq ans dans le conflit Airbus-Boeing, l'UE et les Etats-Unis vont pouvoir contrer des pratiques déloyales de la Chine dans l'aéronautique, a estimé de son côté le président américain Joe Biden.
"Nous sommes convenus de travailler ensemble pour contester et contrer les pratiques non commerciales de la Chine dans ce secteur, qui donnent aux entreprises chinoises un avantage déloyal", a déclaré le président dans un communiqué, à l'issue d'un sommet UE-Etats-Unis à Bruxelles. "C'est un modèle sur lequel nous pouvons nous appuyer pour relever d'autres défis posés par le modèle économique de la Chine", a-t-il ajouté.