Tandis que la pénurie de composants électroniques, et notamment de semi-conducteurs, affecte les usines des fabricants d'automobiles, de plus en plus d'acheteurs potentiels se tournent vers le marché de l'occasion. Cette demande se ressent à la fois sur l'offre, qui se raréfie, et sur les prix, qui partent à la hausse.
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Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les prix des occasions récentes connaissent une progression à deux chiffres en pourcentage sur un an, selon les chiffres du spécialiste de la branche, Eurotax.
Depuis mars dernier, ils ont encore pris 2% à 3%, a confirmé Tobias Fässler, porte-parole de Scout24, qui comprend AutoScout24, une des plus grandes plateformes de vente de véhicules en Suisse.
Pas de changement de tendance en vue
"La tendance devrait encore se poursuivre un certain temps", a-t-il ajouté. Ce sont notamment les véhicules de moins de quatre ans avec peu de kilomètres au compteur qui voient leurs prix s'envoler.
Comme les capacités de production ne devraient pas retrouver leurs niveaux d'avant-crise avant plusieurs mois, Tobias Fässler ne voit pas de corrections de prix à moyen terme.
L'offre, elle, suit la tendance inverse. "Ce manque de voitures neuves disponibles influence directement le nombre d'annonces", a-t-il assuré. Actuellement, 150'000 véhicules neufs et d'occasions sont en vente sur la plateforme, contre 157'500 il y a six mois et 160'000 un an plus tôt.
Cette demande en hausse est aussi ressentie du côté des fournisseurs d'abonnements de véhicules. Chez Carvolution, l'activité est en croissance. "Nous enregistrons une forte proportion de nouveaux abonnés, qui cherchent sans doute une solution flexible", a expliqué Léa Miggiano, co-fondatrice de l'entreprise bâloise. Le concept séduit ceux qui ne veulent pas attendre pour disposer d'un véhicule.
ats/fgn