Selon les statistiques publiées mercredi par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), les émissions de CO2 des chauffages au mazout et au gaz naturel ont certes légèrement baissé l'an dernier, notamment car les bâtiments sont plus efficaces et l'utilisation des énergies renouvelables en augmentation. Mais le constat reste sans équivoque: la baisse n'est pas suffisante.
En conséquence, la taxe sur les combustibles fossiles va automatiquement passer de 96 francs par tonne à 120 francs dès l'année prochaine, selon le mécanisme prévu par la loi depuis 2008 si ces objectifs ne sont pas atteints. Pour atteindre lesdits objectifs, il faudrait réduire ces émissions de 33% par rapport à la valeur de 1990.
Fonds redistribués
Deux tiers des recettes issues de cette taxe sont redistribuées à la population et aux entreprises. En 2021, les personnes qui vivent en Suisse ont reçu chacune un montant de 87 francs déduit des primes d'assurance maladie.
Le reste des recettes est versé aux cantons pour le programme bâtiment et affecté au fonds de technologie.
cd/jop
Les transports en trompe-l'oeil
Les émissions de CO2 liées aux carburants ont également baissé en Suisse en 2020, selon les chiffres de l'OFEV publiés mercredi. Mais du côté des défenseurs de l'environnement, le WWF a mis en garde: il n'y a aucune raison de se réjouir.
En effet, selon l'ONG écologiste, en réalité cette baisse est surtout liée à la pandémie, et la Suisse continue d'avoir des pratiques polluantes inquiétantes dans le domaine du trafic routier.