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Amazon écope d'une amende de plus de 800 millions de francs en Europe

Amazon a écopé d'une amende de près de 800 millions de francs en Europe. [Keystone/AP - Michel Spingler]
Amazon écope d'une amende de plus de 800 millions de francs en Europe / Le Journal horaire / 1 min. / le 31 juillet 2021
Amazon s'est vu infliger une amende de 746 millions d'euros (803 millions de francs) pour non respect de la nouvelle réglementation européenne sur la protection des données privées des internautes (RGPD), la plus lourde sanction financière jamais infligée dans le cadre de ces règles.

A l'origine de cette condamnation, l'association de défense des libertés La Quadrature du Net avait déposé cinq plaintes auprès du gendarme français des données personnelles, la Cnil, contre Amazon, Apple, Google, Facebook et Microsoft fin mai 2018, après l'entrée en vigueur de la réglementation RGPD.

Amazon ayant son siège au Luxembourg, la Cnil avait transmis le dossier, qui a abouti à cette amende, infligée le 16 juillet par la commission luxembourgeoise pour la protection des données (CNPD) mais annoncée vendredi par Amazon dans un document boursier.

Amazon compte faire appel

La CNPD "affirme que le traitement des données de la part d'Amazon n'a pas respecté la réglementation de l'Union européenne sur la protection des données", a indiqué le géant de l'internet dans son document boursier.

Cette condamnation est "sans fondement" a affirmé Amazon, précisant dans un communiqué distinct qu'il compte "faire appel".

"Il n'y a eu aucune fuite de données, et aucune donnée client n'a été exposée à un quelconque tiers", ajoute encore le groupe, qui a été condamné à la plus lourde amende jamais infligée par une autorité nationale pour violation des règles RGPD.

"Sanction historique"

L'entreprise de commerce en ligne américaine avait déjà été condamnée fin 2020 à 35 millions d'euros d'amende par la Cnil pour non-respect de la législation sur les cookies, les traceurs publicitaires. Google avait pour sa part pris une amende de 100 millions d'euros.

Sollicitée par l'AFP, la CNPD a affirmé qu'elle n'était "pas autorisée à commenter des cas individuels".

"Cette sanction historique frappe au coeur le système de prédation des GAFAM et doit être applaudie en tant que telle", a réagi la Quadrature du net dans un communiqué transmis à l'AFP.

ats/gma

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