Le rapport de l'OFS précise que les auteurs des calculs précisent avoir révisé les résultats 2018 et 2019 à l'aune de nouvelles informations, retranchant dans les deux cas 0,1 point de pourcentage de croissance à respectivement 2,9% et 1,2%.
Le Covid a freiné les dépenses des ménages
L'an dernier, confinements et mesures de distanciation ont particulièrement mis à mal la composante "dépenses des ménages" qui, avec un recul de 3,7%, ont affiché leur plus importante contraction depuis la Seconde guerre mondiale. La progression dans les domaines alimentaire et sanitaire n'a de loin pas suffi à compenser la chute dans l'hôtellerie-restauration, les transports, l'habillement, les loisirs et la culture.
Les investissements dans les biens d'équipements se sont effrités de 2,5% et ceux dans la construction de 0,9%, pour un tassement d'ensemble de 1,8%.
Excédent élevé de la balance commerciale
Sur le front des échanges commerciaux, l'érosion simultanée des importations et des exportations (or non monétaire excepté) a débouché sur un excédent toujours élevé. Les services notamment ont particulièrement souffert de la situation sanitaire, dévissant de 14,5% à l'exportation et de 11,0% à l'importation.
Dans le domaine des biens par contre, la baisse de près de 7% des entrées a fait bondir le solde de 8,4%. Matières premières et produits pharmaco-chimiques ont limité le recul des sorties à 2,9%.
Le rôle positif du télétravail
Les statisticiens fédéraux relèvent en outre que la contraction économique est demeurée moins importante que l'érosion de 3,7% du nombre effectif d'heures travaillées. Cela suggère que les nouveaux modes de travail ont permis dans l'urgence de compenser au moins en partie l'impact des restrictions imposées pour tenter de juguler la crise sanitaire.
ats/oang
Baromètre de l'emploi en hausse
Le baromètre de l'emploi a rebondi au deuxième trimestre et a pratiquement renoué avec son niveau d'avant crise, indique jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
L'emploi total, soit le nombre de postes occupés, a progressé de 0,6% sur un an à 5,13 millions. En équivalent plein-temps, la hausse a été moins élevée, de seulement 0,3% sur un an, à 3,99 millions.
Cette hausse du baromètre a été portée par le secteur tertiaire, (+1,1%). Dans l'hôtellerie et la restauration, en revanche, l'emploi a reculé de 8,3%, soit 19'000 postes en moins.