En contrepartie à ces suppressions, les offres forfaitaires et les taxes qui ne sont pas liées à l'utilisation doivent être supprimées, déclare Kurt Lanz, membre de la direction d'Economiesuisse, dans un entretien diffusé samedi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. La mobilité ne devrait pas coûter plus cher, mais les coûts devraient être répartis différemment, selon le principe du pollueur-payeur, ajoute-t-il.
Au lieu de poursuivre l'extension des infrastructures routières ou ferroviaires, Kurt Lanz plaide pour des mesures plus rentables, comme une numérisation accrue. "Il y a encore beaucoup de potentiel ici". Les chemins de fer ne sont utilisés qu'à environ un quart de leur capacité au cours de la journée, tandis que le taux d'occupation moyen des véhicules pour le trafic routier est faible, constate-t-il.
Péages urbains
Il critique également la proposition du Conseil fédéral concernant les projets-pilotes dans le domaine du Mobility Pricing, la tarification de la mobilité. L'exécutif délègue entièrement la tâche aux cantons et aux communes, remarque Kurt Lanz.
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Si une ville ne teste qu'un péage urbain ou un péage de pont pour le trafic automobile, cela ne donne pas d'indications sur la manière dont la tarification de la mobilité pourrait fonctionner pour tous les modes de transport, note-t-il. "Il est donc impératif que tous les modes de transport soient inclus dans chaque essai".
Les cantons et les communes devraient pouvoir réaliser des essais-pilotes sur le Mobility Pricing dès 2024. Le Conseil fédéral a mené jusqu'en mai une consultation sur la base légale prévue. Une majorité des partis y est favorable. La loi doit être limitée à dix ans. Le gouvernement fédéral souhaite soutenir financièrement des projets d'intérêt national.
ats/asch