Cette année, plus de 68'000 contrats d'apprentissage ont été signés dans toute la Suisse. Pourtant, des places restent encore à prendre, notamment dans le secteur de la construction.
La situation est un peu différente d'une région à l'autre. Dans le canton de Vaud, par exemple, la pénurie devient critique. Cela s'explique en partie car plusieurs métiers comme celui de maçon, plâtrier, ferblantier ou encore constructeur de route souffrent d'une mauvaise image.
Trouver la main-d'oeuvre ailleurs
Les professionnels de la branche tentent de lutter contre les préjugés. Ils mettent en avant un marché de l'emploi extrêmement dynamique, ainsi que des possibilités d'évolution de carrière et de formation supérieure.
Mauro Testa, patron de Testa Maçonnerie, à Chateau d'Oex, n'a pas trouvé d'apprenti cette année. "Quasiment tous les stagiaires qui sont venus par curiosité ont choisi une autre voie que celle de maçon", explique-t-il. Selon lui, les jeunes trouvent le métier difficile.
"C'est un métier très intéressant, on bâtit et on voit ce qu'on a construit. Il n'y a pas besoin d'être un expert, mais il faut quand même avoir quelques connaissances en mathématiques. Je trouve que c'est dommage de le rabaisser à un métier tout en bas de l'échelle", rajoute-t-il.
Sandro Francioli, lui aussi, n'a reçu aucun CV pour cette rentrée. Son entreprise, Francioli SA, à Sainte-Croix, ne trouve pas d'apprentis depuis 4 ans. C'est pourquoi, il a décidé de s'orienter vers la France pour assurer la relève.
Cléa Favre/aps