Accéder au marché principal des actions n'est pas une mince affaire pour une PME. Pour pallier ce problème, l'opérateur de la Bourse zurichoise SIX a créé le segment Sparks, afin de proposer des conditions d'entrée en Bourse plus adaptées aux petites et moyennes entreprises.
Dans ce nouveau segment, les conditions d'admission en Bourse seront plus souples. La durée d'existence exigée de l'entreprise sera de deux ans seulement au lieu de trois et sa capitalisation pourra être inférieure à 500 millions de francs. Les heures de négoce seront aussi réduites pour assurer une certaine liquidité des titres.
Ces nouveautés devraient encourager des entreprises familiales à envisager une cotation de leurs actions. Car ce segment Sparks permet notamment de garder un contrôle sur le capital.
Intérêt des start-ups
"En tant qu'entreprise familiale, on a encore cette volonté d'avoir une majorité de la famille active sur l'entreprise", explique Eric Schnyder, patron de la société d'instruments de mesure digitaux Sylvac. "Ça peut être un outil intéressant et complémentaire, tout en étant moins chronophage que la Bourse suisse."
Certaines start-ups s'y intéressent également. "Je pense que [ce segment] est typiquement destiné à des starts-ups qui abordent leur phase de croissance", analyse François Gabella, membre du comité d'Economiesuisse et administrateur d'une start-up intéressée par cette nouvelle offre boursière.
De telles plateformes de négoce existent déjà ailleurs en Europe. La Bourse de Paris possède même un indice spécifique aux petites et moyennes entreprises. En Suisse, l'offre proposée par Sparks éveille, elle aussi, beaucoup d'intérêt du côté des PME.
Sylvie Belzer/iar