Si Roger Federer, le joueur, se fait de plus en plus rare, Roger Federer, l'investisseur, semble monter en puissance. Le Suisse va entrer en lice avec un cours de Bourse et non sur un court de tennis.
Absent à Flushing Meadow pour l'US Open qui s'est achevé dimanche, il promet de briller dans le quartier des affaires de New York avec l'entrée en bourse de la marque de chaussures helvétique On Running.
La société prévoit de placer sur le marché 31,1 millions d'actions lors de cette offre publique de vente (IPO) à un prix unitaire compris entre 18 et 20 dollars (17 et 19 dollars). L'opération pourrait lui rapporter 622 millions de dollars (570 millions de francs) dans ce qui sera l'une des premières introductions en bourse de la saison.
Près de 425 millions de francs de ventes
La start-up zurichoise est en pleine croissance. L'an dernier, elle a engendré près de 425 millions de francs de ventes, une marge brute de plus de 50% et une perte de moins de 30 millions de francs, mais qui pourrait rapidement être effacée par la progression du chiffre d'affaires.
Avec 400 employés contre 56'000 pour Nike, la marque On Running va désormais entrer dans la cour des grands. Les Zurichois et leur technologie issue de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) se sont fait une place dans la chaussure de sport, concevant même des modèles 100% recyclables.
Fondée à Zurich en 2010 par Olivier Bernhard, David Allemann et Caspar Coppetti, la société a fait entrer Roger Federer à son capital en 2019. A Wall Street, On Running a choisi la première place financière au monde et le bon moment.
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Marques de sport en croissance
La reprise actuelle profite en effet aux entreprises du secteur de la consommation. Les marques de sport sont parmi les grandes gagnantes de la pandémie de Covid-19: avec des salles de gym fermées, les gens se sont équipés pour aller courir en extérieur.
Toutes les conditions sont donc réunies pour qu'On Running réussisse son "premier match" à Wall Street. Roger Federer devrait donc voir la valeur de ses actions prendre l'ascenseur.
Frédéric Mamaïs/vajo avec reuters