Dans le trafic international nord-sud, la Suisse a investi dans une infrastructure moderne avec un chemin de fer plat à travers les Alpes pour transférer les marchandises de la route au rail, relève Peter Füglistaler dans une interview publiée lundi dans la NZZ.
En revanche, le trafic marchandises intérieur est négligé depuis 25 ans, ajoute-t-il. Les investissements sont trop faibles. C'est regrettable, surtout si l'on considère le potentiel que représente ce domaine pour la protection du climat, déplore-t-il.
Selon Peter Füglistaler, la Suisse n'est pas parvenue à fournir une base solide au trafic marchandises intérieur. Elle est à la traîne en comparaison internationale. D'autres pays, comme l'Allemagne et la France, encouragent massivement le transport national de marchandises par le rail, illustre-t-il.
Besoin d'objectifs ambitieux
Et d'ajouter qu'un mélange intelligent est nécessaire pour le transport national de marchandises. A moyen terme, les camions devraient pouvoir rouler sans émettre de CO2. La congestion des routes restera toutefois un problème, avertit le fonctionnaire.
Aujourd'hui, le trafic de transit ne représente qu'environ 40%. Plus d'un demi-million de trajets transalpins sont imputables au trafic intérieur ainsi qu'aux importations et aux exportations, indique Peter Füglistaler (voir à ce propos les statistiques de l'Ofice fédéral de la statistique sur les transports).
Pour lui, si la Suisse se limite au trafic de transit international, l'objectif de transfert ne sera jamais atteint. Le potentiel du trafic national de marchandises est important; c'est pourquoi il attend des CFF des objectifs ambitieux et davantage de conviction pour le trafic marchandises.
ats/cab