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La première audition suisse du "Dieselgate" s'ouvre jeudi à Berne

L'unité de commande du moteur, dispositif fourni par Bosch qui contenait le logiciel truqueur (photo tirée du film "#Dieselgate")
Le premier volet judiciaire du Dieselgate s'ouvre jeudi en Suisse / La Matinale / 1 min. / le 30 septembre 2021
Le premier volet judiciaire du scandale du "Dieselgate" en Suisse s'ouvre jeudi. L'enjeu de cette audition est de déterminer ce que savait l'entreprise AMAG, premier importateur helvétique de voitures.

Au total, 180'000 personnes ont acheté un véhicule truqué en Suisse. Et certaines d'entre elles ont porté plainte.

Lors de cette première audition qui se tient à Berne, le patron d'AMAG sera entendu en tant que "personne appelée à donner des renseignements". Soit un statut intermédiaire entre celui de témoins et celui d'accusé. La question qui se pose est simple: le premier importateur de voitures du pays savait-il qu'il vendait des véhicules équipées de logiciels truqués?

Dans une réponse adressée par écrit à la RTS, le groupe se dit "absolument convaincu que les accusations de cette procédure sont dénuées de tout fondement". L'importateur de Volkswagen ajoute que ses employés n'ont eu connaissance du problème qu'en septembre 2015, par la presse.

Des échos dès 2014

Mais cette posture ne convainc pas Jacques Roulet, l'avocat des consommateurs qui portent plainte. "Déjà dans le courant de 2014, il y a eu des échos dans la presse", rappelle-t-il.

Il y a donc une période "entre le printemps 2014 et septembre 2015 où AMAG continue de vendre des milliers de voitures en prétendant qu'elles sont magnifiquement non-polluante alors qu'il y a un fort soupçon qu'AMAG ne pouvait pas ignorer le problème du logiciel truqué", dénonce-t-il.

Pour les personnes lésées, la tenue de cette audition constitue dans tous les cas un début vers de potentiels dédomagements.

Arditë Shabani/jop

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