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Netflix mise sur le jeu vidéo pour doper sa croissance

Netflix teste actuellement les jeux mobiles en Italie, Espagne et Pologne. [Netflix]
Zoom - Netflix et les jeux vidéos / La Matinale / 2 min. / le 4 octobre 2021
Le géant de la vidéo en streaming Netflix investit désormais dans le jeu vidéo. Il vient de s'acheter son premier studio. En 2022, les abonnés devraient pouvoir jouer. En attendant, Netflix va sortir des séries dans l'univers du gaming.

Le bénéfice net de Netflix a doublé entre avril et juin par rapport à l'année dernière, passant à 1,25 milliard de francs. La plateforme de streaming annonce désormais 209 millions d'abonnés payants. Pourtant, les investisseurs sont inquiets. La croissance ralentit. En cause, un marché de la vidéo à la demande qui commence à saturer, notamment aux Etats-Unis. Les services se multiplient: Amazon, Disney, Apple ou HBO.

Si elle veut continuer sa croissance, l'entreprise doit être créative. Elle a, par exemple, ouvert une boutique en ligne pour vendre directement les produits dérivés de ses séries, mais aussi signé un contrat avec Steven Spielberg pour produire des films. Les expérimentations se multiplient, comme la diffusion en direct, les sorties en salles ou des podcasts.

Netflix lorgne désormais vers un secteur du jeu vidéo en plein boom. Il rapporterait 280 milliards de francs par année, selon une étude publiée par le cabinet de conseil Accenture. Google, Facebook et Amazon tentent depuis longtemps d'entrer sur ce marché très lucratif. Avec peine.

Fortnite, un concurrent pour le temps d'écran

En achetant son premier studio de développement, Nightschool, l'entreprise de vidéo en streaming veut acquérir de nouveaux clients. Mais surtout augmenter le temps passé sur l'application. "Nous sommes en compétition avec tellement d'autres services, TikTok et YouTube, aussi bien que HBO ou encore le jeu Fortnite", analyse Reed Hastings, le patron du groupe.

L'entreprise basée à Los Gatos (Californie) veut également attirer ces fans de jeux vidéo en leur proposant des jeux, mais également en développant des séries et films juste pour eux. D'ici la fin de l'année, Netflix lancera un animé, Arcane, dont l'histoire se déroule dans l'univers de League of Legends. Un jeu qui regroupe chaque jour jusqu'à 8 millions de joueurs.

Le groupe a engagé cette année un expert du secteur pour guider sa stratégie. Mike Verdu est passé par Facebook et son casque de réalité virtuelle, Oculus. Il s'occupait également de la partie jeu mobile du géant Electronic Arts (FIFA, Battlefield, Sims,…).

Compris dans l'offre

Car dans un premier temps, Netflix va proposer des jeux pour téléphones portables. Des tests sont actuellement menés en Pologne, en Italie et en Espagne. L'objectif est de proposer des jeux exclusifs, en utilisant notamment les personnages des séries à succès.

Pour la sortie officielle prévue en 2022, la section jeux vidéo sera disponible directement dans l'application, sans coût supplémentaire. "Comme nos séries et films, ces jeux feront partie de l'abonnement Netflix, sans publicité ni achats intégrés", peut-on lire dans le communiqué. Cette amélioration de l'offre pourrait permettre à l'entreprise de justifier une hausse de l'abonnement, quand elle en aura besoin.

L'achat du studio Nightschool est l'aboutissement d'une stratégie lancée en 2017 et qui a notamment vu la sortie d'un jeu sur la série "Stranger Things". Ce studio s'est fait connaître pour ses aventures narrative Oxfree et Afterparty. "C'est un honneur surréaliste d'être le premier studio de jeux à rejoindre Netflix !", annonce l'entreprise dans son communiqué.

Ce n'est qu'un début assure Mike Verdu, qui souhaite désormais "travailler avec des développeurs du monde entier et recruter les plus grands talents du secteur pour élaborer une collection de jeux exclusifs destinés aux joueurs de tous les types et de tous les niveaux".

Pascal Wassmer

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Les médias électroniques sont les grands gagnants de la pandémie

La pandémie de coronavirus pousse toujours plus de Suisses à faire des achats en ligne et à s'abonner à des services de streaming et à des réseaux sociaux. La télévision et la radio restent toutefois très utilisées par un très grand nombre de personnes.

Le coronavirus "est le moteur de la numérisation en Suisse", selon l'étude annuelle Digimonitor publiée lundi par le Groupe d'intérêts des médias électroniques (IGEM). L'enquête menée en 2021 confirme les tendances constatées l'année passée.

La banque en ligne, les achats en ligne et les services de streaming voient leur nombre d'utilisateurs "nettement augmenter", tout comme certains réseaux sociaux. TikTok, Instagram et LinkedIn ont gagné chacun 200'000 à 300'000 utilisateurs et Netflix 500'000.

TikTok cartonne chez les jeunes

Facebook compte 3 millions d'utilisateurs en Suisse, mais il perd du terrain chez les jeunes qui se tournent vers TikTok. TikTok a 310'000 utilisateurs âgés de 15 à 24 ans contre 260'000 pour Facebook.

Avec 500'000 nouveaux abonnés, Netflix atteint désormais 2,8 millions d'utilisateurs, soit 42% de la population, contre 4,6 millions pour YouTube. Play Suisse, le service de streaming de la SSR, compte 690'000 utilisateurs, Disney+ 650'000, Apple TV Plus 320'000 et Amazon Prime 300'000.

ATS