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Facebook prévoit de créer 10'000 emplois en Europe pour le "métavers"

Facebook prévoit de créer 10'000 emplois en Europe. [Keystone - DPA/Silas Stein]
Facebook prévoit de créer 10'000 emplois en Europe pour le "métavers" / Le 12h30 / 2 min. / le 18 octobre 2021
Facebook prévoit d'embaucher 10'000 personnes d'ici à cinq ans dans l'Union européenne pour travailler sur le "métavers", le monde parallèle numérique. Ce dernier est le graal de Mark Zuckerberg, le fondateur et patron du géant américain des réseaux sociaux.

Aucun détail précis n'est donné sur les pays où seront localisés les futurs emplois, ni sur le type d'emploi concernés.

"Le besoin d'ingénieurs hautement spécialisés est l'une des priorités les plus urgentes de Facebook", se contentent de souligner les responsables du groupe qui compte aujourd'hui plus de 63'000 salariés.

Le double numérique du monde physique

Le "métavers", contraction de méta-univers ("metaverse" en anglais), est une sorte de doublure numérique du monde physique, accessible via internet. Grâce notamment à la réalité virtuelle et augmentée, il devrait permettre de démultiplier les interactions humaines, en les libérant des contraintes physiques, via internet.

Il pourrait par exemple offrir la possibilité de danser dans une boîte de nuit avec des personnes situées à des milliers de kilomètres, mais aussi d'acheter ou de vendre des biens ou services numériques, dont beaucoup restent encore à inventer.

"La qualité essentielle du métavers sera la présence - le sentiment de vraiment être là avec les gens", expliquait Mark Zuckerberg en juillet sur son profil Facebook.

>> Ecouter aussi les explications de La Matinale :

Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, lors d'un sommet à San Jose, en Californie, le 1er mai 2018. [AFP - Josh Edelson]AFP - Josh Edelson
Facebook prévoit de créer 10'000 emplois en Europe pour construire le "métavers" / La Matinale / 1 min. / le 19 octobre 2021

Contexte tendu

L'annonce de Facebook survient dans un contexte tendu pour l'entreprise californienne, qui a besoin de redorer son blason alors qu'elle est régulièrement accusée d'ignorer les impacts sociaux négatifs de ses activités.

La dernière salve est venue début octobre de la lanceuse d'alerte Frances Haugen, une ancienne employée de Facebook, qui accuse le groupe américain de pousser les adolescents à utiliser toujours plus ses plateformes, au risque de provoquer une addiction.

Les responsables de Facebook répètent par ailleurs que le réseau social ne cherche pas avec le "métavers" à construire un nouvel univers fermé. "Aucune entreprise ne possédera ni n'exploitera le métavers", affirment-ils.

"Comme internet, sa caractéristique principale sera son ouverture et son interopérabilité. Pour lui donner vie, la collaboration et la coopération seront nécessaires entre les entreprises, les développeurs, les créateurs et les décideurs politiques", estiment-ils.

Facebook n'est pas le seul à parier sur ce monde virtuel. Epic Games, l'entreprise derrière Fortnite, a indiqué qu'une partie du milliard de dollars levés cette année auprès d'investisseurs institutionnels, dont Sony, serait consacrée au "métavers".

agences/lan

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