"C'est une combinaison de différentes évolutions avec, au centre, le prix du gaz. Il a été multiplié par trois depuis le début de l'année", répond Nicole Mathys, cheffe de la section Bases à l'Office fédéral du développement territorial et professeure à l'Université de Neuchâtel.
Dans Le Point J, elle énumère différentes raisons qui ont pu conduire à cette flambée des prix: un hiver long et froid qui a débouché sur des réserves en énergies fossiles plus basses que d'habitude, peu de vent en Europe et donc moins de production d'électricité par les éoliennes, accentué par le manque d'alternatives dans la production d'électricité lié à la volonté de sortir du nucléaire, de même que le démantèlement de certaines usines à charbon, le tout couplé avec la reprise économique, notamment en Asie.
Comme le prix du gaz a augmenté, le prix des autres énergies fossiles a aussi augmenté.
"Ces augmentations de prix affectent aussi la Suisse, mais pour le moment dans une moindre mesure. Nous dépendons des énergies fossiles importées de l'étranger et le marché de l'électricité est connecté avec l'Europe... mais le prix dépend de facteurs locaux, comme les taxes ou les tarifs pour l'utilisation du réseau électrique", souligne Nicole Mathys.
Alors comment expliquer l'augmentation du prix à la pompe à essence? Dans quelle mesure nos factures d'électricité vont-elles souffrir de cette flambée? Y a-t-il un lien le risque de "blackout" contre lequel Guy Parmelin a mis en garde cette semaine?
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Jessica Vial et l'équipe du Point J