Le marché de l'énergie britannique, largement libéralisé depuis les années 80, s’est doté d’un garde-fou en 2018: les prix de l’électricité ont été plafonnés pour protéger les consommateurs de surfacturations. Avec l'envolée des prix du gaz, ce modèle montre toutefois ses limites.
Parmi la cinquantaine de petits fournisseurs que comptait le Royaume-Uni en début d'année, un tiers a déjà disparu. Ne s'étant pas prémunis contre la volatilité des prix, ces opérateurs privés se retrouvent à devoir fournir du gaz aux ménages à un prix largement inférieur à celui auquel ils l'achètent.
La situation devrait s'empirer
D'après les experts, il ne s'agit que de la première vague de faillites. Scottish Power, l'un des gros acteurs sur le marché britannique, prédit l'hécatombe cet hiver et avertit qu’au moins une vingtaine d’autres fournisseurs devraient connaître le même sort dans les prochaines semaines si le gouvernement ne supprime pas les plafonds des prix d'électricité.
L'appel est pour l'instant resté lettre morte.
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