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Appel à mieux utiliser le potentiel des femmes hautement qualifiées

Six avocates sur dix travaillent à temps partiel en Suisse (image d'illustration). [AFP - Jean-Sébastien Evrard]
Appel à mieux utiliser le potentiel des femmes hautement qualifiées / La Matinale / 1 min. / le 16 novembre 2021
Les femmes représentent la moitié de la main d’œuvre hautement qualifiée en Suisse, mais n'effectuent que 40% des heures de travail. Une étude présentée mardi par l’Union suisse des professions libérales appelle à mieux profiter du potentiel de ces femmes au bénéfice d'un diplôme universitaire.

Si elles travaillent moins que les hommes, c’est parce que les femmes optent plus souvent pour le temps partiel, rappelle cette étude réalisée par l'institut Sotomo. Et les professions libérales n’échappent pas à la règle.

Six avocates sur dix à temps partiel

L'exemple des avocates est parlant: "Six sur dix travaillent à temps partiel et 84% le font pour des raisons familiales", a souligné la présidente de la Fédération suisse des avocats dans La Matinale de la RTS. "En comparaison, moins de 2% des hommes travaillent à temps partiel et eux la plupart du temps pour avoir plus de temps pour des loisirs", a rappelé Birgit Sambeth Glasner.

L'étude de l’institut Sotomo montre pourtant que, parmi les femmes hautement qualifiées, une sur trois aimerait travailler davantage à certaines conditions. L'une d'entre elles serait de disposer de structures d’accueil plus flexibles pour leurs enfants.

Tout bénéfice pour les entreprises

Aux yeux de l’Union des professions libérales, il ne faut pas manquer cette opportunité. "Il y aurait un bienfait individuel, d’épanouissement personnel, un deuxième niveau où ce serait bénéfique pour les entreprises", a expliqué le secrétaire général de l’organisation Marco Taddei. "Car aujourd'hui c'est un potentiel inexploité et ce serait même bénéfique pour la croissance du pays, pour l'économie entière".

Pour favoriser ce cercle vertueux, l'Union suisse des professions libérales réclame des efforts de l'Etat sur les crèches ou les horaires continus à l'école. Mais elle incite aussi le monde de l'économie à rendre le travail plus flexible.

Marielle Savoy/oang

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