Cette étude de BAK economics, publiée dimanche et réalisée à la demande d'Interpharma, démontre, chiffres à l'appui, que le secteur pharmaceutique est une industrie-clé pour la Suisse.
Que ce soit en termes de production, de recherche ou de développement de nouveaux médicaments, l'industrie pharmaceutique est en effet un puissant moteur de la croissance économique.
26'000 emplois et 7 milliards investis par an
Avec une valeur ajoutée de 36,8 milliards de francs, la branche pharmaceutique est la plus importante de l'industrie. En 25 ans, elle a multiplié sa valeur ajoutée par dix et créé 26'000 emplois. Sept milliards de francs suisses sont par ailleurs investis chaque année dans la recherche et le développement.
Des chiffres précieux pour Interpharma, l'association de la branche, alors même que le secteur essuie un certain nombre de critiques de tous bords.
Blocage sur les brevets, marges bénéficiaires exagérées, exploitation de la crise sanitaire. Il est devenu nécessaire de réhabiliter l'image de la branche. Des chiffres qui poussent aussi Interpharma à relancer un appel au Conseil fédéral: le secteur a besoin d'une relation stable avec l'Union européenne et il est vital d'élaborer rapidement une alternative réaliste pour assurer à long terme l'avenir des relations avec Bruxelles.
Emergence de places concurrentes
Le rapport montre également que d'autres sites dans le monde, comme l'Irlande, le Danemark, la région de San Francisco ou Singapour, sont de plus en plus forts.
Ces places économiques ont développé des stratégies attrayantes pour attirer activement l'implantation d'entreprises pharmaceutiques.
Interpharma demande donc également le renforcement des bonnes conditions cadres internationales, avec une solide protection de la propriété intellectuelle.
L'association plaide enfin pour une accélération dans la transition numérique du système de santé, en mettant notamment en place un écosystème de données de santé.
Sylvie Belzer/ther